Après un échange de menaces entre autorités israéliennes et palestiniennes, le chef du gouvernement de l'Etat hébreu Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays était ouvert à la poursuite des négociations de paix avec les Palestiniens, rapporte dimanche l'agence Reuters.
Intervenant dimanche devant les ministres, M.Netanyahu a souligné que le dialogue pourrait être poursuivi, mais pas à n'importe quel prix. Et d'ajouter que l'Etat hébreu pourrait lui aussi entreprendre ses propres mesures si les autorités palestiniennes effectuaient des démarches unilatérales en vue de la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Le 29 mars, Israël a refusé de libérer un dernier contingent de prisonniers palestiniens, dont l'amnistie a cependant été prévue par l'accord, conclu sous l'égide du chef de la diplomatie américaine et ayant permis en juillet dernier la reprise des négociations de paix. Les Palestiniens revendiquent leur libération comme condition sine qua non de la poursuite du dialogue avec les Israéliens.
En réponse au refus d'Israël de libérer les détenus palestiniens, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a demandé l'adhésion à 15 agences et traités internationaux, à commencer par les Conventions de Genève sur la protection des civils.
Jeudi, Tel Aviv a exhorté les Palestiniens à rappeler la demande d'adhésion.
Vendredi, à la lumière de tensions mentionnées, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que la Maison Blanche entendait revoir son approche du règlement au Proche-Orient, les négociations s'étant à nouveau retrouvées dans une crise profonde, frôlant l'échec.