Les négociations israélo-palestiniennes à nouveau dans l'impasse

© RIA Novosti . Mikhail Mordasov / Accéder à la base multimédiaKommersant
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Les autorités israéliennes ont laissé entendre hier que les négociations avec l'Autorité palestinienne avaient échoué, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Les autorités israéliennes ont laissé entendre hier que les négociations avec l'Autorité palestinienne avaient échoué, écrit jeudi le quotidien Kommersant.

Elles ont critiqué la décision du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas d'adhérer à 15 agences et traités de l'Onu en menaçant de bloquer l'aide économique destinée aux Palestiniens et d'annexer des territoires en Cisjordanie. Le principal médiateur aux négociations, John Kerry, a annulé sa visite en Palestine au dernier moment, et semble également perdre tout espoir d'une percée.

L'éventuelle riposte d'Israël à l'adhésion de la Palestine à 15 agences internationales a été annoncée hier par le ministre israélien du Tourisme Uzi Landau. Selon lui, les Palestiniens "payeront cher" leur obstination à faire reconnaître leur souveraineté. En particulier, le ministre a affirmé qu'Israël pourrait bloquer l'afflux de l'aide économique destinée à l'Autorité palestinienne, et annexer des territoires en Cisjordanie, qui resteraient "un territoire israélien dans le cadre de tout futur accord avec les Palestiniens".

Mahmoud Abbas a tenu mardi soir un discours virulent qui a mis en colère Israël. En particulier, la Palestine a décidé de signer la Convention de Genève relative à la protection des populations civiles en temps de guerre. En revanche, les Palestiniens se sont abstenus d'adhérer à la Cour pénale internationale, ce qui aurait permis d'initier un procès contre Israël.

Les représentants palestiniens expliquent que la décision de Mahmoud Abbas était une réaction à la transgression israélienne de l'accord sur la libération en quatre étapes de 104 détenus palestiniens. 78 personnes sont déjà en liberté, les autres devaient sortir de prison vendredi. Cependant, Israël a annoncé la veille que l'amnistie aurait lieu uniquement si les Palestiniens donnaient des garanties sur la poursuite des négociations. Les Palestiniens n'ont pas rempli cette condition.

L'atmosphère est devenue encore plus tendue après la décision du ministère israélien du Logement d'annoncer de nouvelles conditions à l'appel d'offres pour la construction de 708 logements dans le quartier de Guilo à Jérusalem, qui se situe sur la "ligne verte" – territoire considéré comme occupé par Israël conformément aux résolutions de l'Onu. D'après Hagit Ofran, directeur de l'Observatoire de la colonisation de l'ONG israélienne Peace Now, la décision est politisée et a pour objectif de "saper le processus de paix".

Selon le plan initial, Israël et la Palestine devaient signer un accord global pour le règlement du conflit d'ici le 29 avril. Les négociations se déroulaient avec la participation du secrétaire d'Etat américain John Kerry. Après la déclaration de Mahmoud Abbas, John Kerry a appelé à ne pas enterrer le processus de négociations. L'ex-ambassadeur des Etats-Unis en Israël Dan Kerzer a été plus franc : selon lui, les négociations sont en état de "mort clinique".

Certains signes indiquent que Kerry est également de cet avis. Il devait rencontrer Mahmoud Abbas hier à Ramallah, mais a annulé sa visite au dernier moment en décidant de rester à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan. Selon la porte-parole du département d'Etat Jen Psaki, Kerry a téléphoné à plusieurs reprises à ses subordonnés actuellement en Israël. Cependant, les médiateurs américains pourront compter dans le meilleur des cas sur une poursuite des négociations après le 29 avril – un règlement rapide du conflit n'est plus à l'ordre du jour.

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