La Russie, à l'instar d'autres pays, appelle l'Iran à geler les travaux d'enrichissement d'uranium, a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov commentant l'intention de Téhéran d'augmenter le nombre des centrifugeuses sur un site nucléaire.
"On les a appelé à geler les travaux d'enrichissement jusqu'à ce que les négociations aboutissent. Ils agissent conformément à l'accord de garanties. L'AIEA est informée, elle enverra ses observateurs, mais ce n'est que le côté légal du problème. Mais du point de vue politico-juridique, nous nous sommes joints à l'appel des autres pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU à geler ces travaux d'enrichissement pendant la période des négociations", a indiqué M.Lavrov devant les journalistes.
Les médias ont rapporté jeudi que l'Iran avait informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de son intention d'augmenter le nombre des centrifugeuses d'enrichissement d'uranium sur le site de Natanz. Des inspecteurs de l'AIEA visitent régulièrement le site de Natanz dans le cadre d'un accord bilatéral.
Les Etats-Unis et d'autres pays reprochent à l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert du programme nucléaire qu'il prétend réaliser à des fins pacifiques. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités nucléaires ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
Depuis 2003, les Six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) œuvrent conjointement avec l'AIEA pour amener Téhéran à suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium susceptibles de mettre en danger le régime de non-prolifération nucléaire.
