Poutine propose de reporter le référendum sur l'indépendance du sud-est de l'Ukraine

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Le président russe Vladimir Poutine a suggéré hier un plan pour sortir de la crise ukrainienne, dont l'élément central serait un dialogue direct entre les autorités de Kiev et les représentants du sud-est de l'Ukraine, écrit jeudi le quotidien Vedomosti.

Le président russe Vladimir Poutine a suggéré hier un plan pour sortir de la crise ukrainienne, dont l'élément central serait un dialogue direct entre les autorités de Kiev et les représentants du sud-est de l'Ukraine, écrit jeudi le quotidien Vedomosti.

"Nous demandons aux représentants du sud-est de l'Ukraine, partisans de la fédéralisation du pays, de reporter le référendum du 11 mai afin de créer les conditions nécessaires pour ce dialogue", a déclaré Vladimir Poutine aux représentants de cette région.

Le chef de l'Etat russe a également qualifié la Présidentielle ukrainienne du 25 mai de "progression dans la bonne direction". Mais le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a noté mardi que son organisation était "illogique tant que l'opération militaire continuait dans le pays".

Selon Vladimir Poutine, les autorités de Kiev doivent cesser immédiatement toutes les opérations militaires, punitives, et libérer tous les prisonniers politiques – à l'instar du gouverneur de Donetsk Pavel Goubarev, relâché hier. Le chef de l'Etat a également déclaré que toutes les troupes russes s'étaient retirées des frontières ukrainiennes et se trouvaient sur leurs bases d'entraînement habituelles.

"L'Otan n'a reçu aucune information sur le retrait des forces russes des frontières ukrainiennes", a pourtant rétorqué le porte-parole de l'organisation au Figaro.

"Le report du référendum n'est possible que si les autorités de Kiev stoppent les opérations militaires", a annoncé Oleg Tsarev, leader du mouvement Sud-Est, qui a contribué à l'organisation du référendum. "Les activistes de la République populaire de Donetsk (RPD) évoqueront aujourd'hui le report du référendum mais ils ne déposeront pas les armes unilatéralement", a ajouté pour Interfax Miroslav Roudenko, coprésident du gouvernement de la RPD.

Le chef par intérim de l'administration présidentielle ukrainienne, Sergueï Pachinski, affirmait avant l'allocution de Poutine que tous les terroristes seraient capturés ou éliminés dans les villes de Slaviansk et de Kramatorsk, de la région de Donetsk.

Les initiatives du président Poutine ont fait suite à son entretien avec le président suisse Didier Burkhalter – la Suisse préside actuellement l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Didier Burkhalter a déclaré que ces propositions seraient prises en compte dans le document sur le règlement de la situation préparé par l'OSCE. A l'heure actuelle, ce plan de l'OSCE se compose de quatre points, a annoncé Burkhalter : "Le cessez-le-feu ; le désarmement, que l'OSCE serait prête à financer en créant un fonds spécial ; l'établissement d'un dialogue grâce aux tables rondes avec la participation de tous les intéressés ; et l'organisation de l'élection présidentielle dont la transparence et l'honnêteté seront garanties par un millier d'observateurs de l'organisation".

"L'Ukraine rejette ce plan de l'OSCE proposé à Moscou et est surprise de constater que cette question a été évoquée sans la participation des autorités ukrainiennes", a déclaré le premier ministre Arseni Iatseniouk. "Les mesures proposées par l'OSCE sont différentes de celles suggérées par Kiev, qui mettent l'accent sur le retrait des commandos russes et la cessation de leur financement", précise Iatseniouk.

Les propos de Vladimir Poutine mettent en évidence que la Russie ne vise pas à rentrer dans le conflit vers lequel l'attirent les pays occidentaux. "Moscou souhaite régler cette crise de manière pacifique", explique une source proche de la Douma (chambre basse du parlement russe). "Bien sûr, les négociations avec les politiciens occidentaux sont en cours, qui visent à ce que les intérêts de la Russie soient pris en compte", poursuit-il La décision de reporter le référendum revient aux régions. Le fait que la Russie  suggère ce délai montre qu'elle veut empêcher la poursuite de l'effusion de sang, conclut Leonid Sloutski, président de la commission pour la CEI de la Douma.

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