Les titres du 19 février 2013

© RIA Novosti . Ruslan Krivobok  / Accéder à la base multimédiaLes titres du 18 février 2013
Les titres du 18 février 2013 - Sputnik Afrique
S'abonner
Visa obligatoire pour les Jeux olympiques de Sotchi// Qui construira les centrales nucléaires britanniques ?// Successeur de Poutine : les recherches ont commencé// Des "cyno-souris" dressées pour trouver des explosifs

Kommersant

Visa obligatoire pour les Jeux olympiques de Sotchi

La Russie ne compte plus sur l'annulation du régime de visas avec l'Union européenne pour les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi mais espère trouver une solution avant la fin de l'année 2014, écrit mardi le quotidien Kommersant. Aujourd'hui à Bruxelles, cette question sera centrale dans les discussions entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton.

Initialement, une réunion du conseil permanent UE-Russie au niveau des ministres des Affaires étrangères était prévue aujourd'hui mais Bruxelles a insisté sur un changement de format et Lavrov s'entretiendra uniquement avec Catherine Ashton. Par ailleurs, ce genre de rencontres est avant tout prévu pour aborder la thématique internationale. C'est pourquoi une partie de la discussion entre Lavrov et Ashton sera consacrée à la Syrie, au Mali, à l'Afghanistan et à la Corée du Nord avec l'Iran.

Néanmoins, le ministre russe soulèvera forcément le thème des visas. Moscou et Bruxelles travaillent dans deux directions pour simplifier le régime de visas et leur annulation totale pour des séjours de courte durée. De sérieux problèmes persistent des deux côtés. L'accord sur la simplification des formalités de visas n'est toujours signé car Moscou veut annuler les visas pour les détenteurs de passeports de service - mais Bruxelles s'y oppose.

Une source diplomatique de l'UE a affirmé qu'en l'absence de différends sur les passeports de service, l'accord aurait pu être signé à la mi-mars. La Russie n'est pas d'accord avec une telle approche. Selon une source diplomatique russe, Moscou a déjà réduit le nombre de détenteurs de passeports bleus, supposés obtenir le droit de voyager sans visas, en inscrivant sur la liste des catégories privilégiées uniquement ceux qui possèdent des passeports de service biométriques. "Nous ne feront pas d'autres compromis", a déclaré le diplomate russe.

L'UE a répliqué en disant que l'accord sur la simplification du régime de visas prévoyait déjà des privilèges pour les personnalités officielles – les fonctionnaires obtiendront des visas multiples longue durée plus facilement. Mais pour la Russie, ce n'est pas un argument. "Si nous n'arrivons pas à nous entendre sur une catégorie aussi réduite et fiable, alors que peut-on dire des perspectives d'une annulation totale des visas pour tous ?", s'interroge le diplomate russe.

Selon les dirigeants européens, l'une des solutions est la suivante : l'UE et la Russie signent un accord sur la simplification du régime de visas sans inclure les passeports de service mais approuvent en même temps un mémorandum ou un protocole d'intention pour revenir plus tard sur cette question. Le diplomate russe craint que ce "plus tard" dure très longtemps.

La mise en œuvre des mesures communes vers l'annulation intégrale de visas avance difficilement aussi. Auparavant, les dirigeants russes espéraient que le régime sans visas avec l'UE serait mis en place pour les JO de Sotchi mais aujourd'hui les sources du MAE russe reconnaissaient que ce sera certainement impossible et espèrent que les visas seront annulés au moins pour fin 2014. Cependant, le diplomate russe avertit que cette date n'est pas définitive non plus.

Il sera certainement impossible de régler toutes ces questions pendant la rencontre d'aujourd'hui. Les parties pourront poursuivre la discussion mi-mars pendant les consultations gouvernementales à Moscou et début juin, lors su sommet UE-Russie.

Nezavissimaïa gazeta

Qui construira les centrales nucléaires britanniques ?

La compagnie d'électricité Centrica, qui s'apprêtait à participer à l'appel d'offres lancé par le gouvernement britannique pour la construction de centrales nucléaires de nouvelle génération a retiré sa proposition, malgré les 200 millions de livres dépensés pour sa préparation, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Selon le Daily Telegraph, ce retrait est un sérieux préjudice pour le plan national de modernisation de l'énergie nucléaire annoncé par le gouvernement.

Centrica est le plus grand fournisseur du pays et début 2006, le porte-parole de Gazprom avait évoqué la possibilité de l'absorber mais le gouvernement britannique s'est opposé à ces plans.

Désormais, parmi les participants à ce grand projet, il ne reste plus qu'EDF qui n'arrivera certainement pas à investir seul 14-15 milliards de livres. Les investisseurs chinois se sont désintéressés du projet en raison de la hausse permanente des dépenses, des retards du début des travaux et de l'incertitude générale du climat économique. L'avenir du secteur énergétique nucléaire britannique est dans un brouillard très épais.

Cet événement est une grande humiliation pour les autorités britanniques car la compagnie Centrica a annoncé qu'elle dépenserait l'argent économisé pour racheter ses propres actions, afin de renforcer leur cours. Aucun réacteur nucléaire n'a été construit dans le pays depuis 1981 et le gouvernement de David Cameron aurait l'intention d’en mettre en service six dans les vingt prochaines années.

Ces intentions correspondent parfaitement à la tendance mondiale. Selon le récent pronostic à long terme de la compagnie BP, le secteur énergétique nucléaire connaît une ascension et se développera activement à moyen terme.

Alors qui prendra en charge le secteur nucléaire britannique?

Rappelons qu'il y a environ six mois le Times avait annoncé un scoop en parlant d'une éventuelle participation de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique Rosatom aux appels d'offres pour la construction de nouvelles centrales nucléaires sur les îles britanniques. Rosatom avait même engagé le cabinet d'audit KPMG pour évaluer les perspectives de ce projet.

Les résultats n'avaient pas été rendus publics et on ne peut qu'essayer de deviner les conclusions. Mais le service de presse de Rosatom pense que ce projet comporte d'importantes difficultés.

Tout d’abord, la nécessité de certification pour les éventuelles livraisons de réacteurs et une rude concurrence avec l'américain Westinghouse, en course contre Rosatom en République tchèque dans l'appel d'offres pour la construction de deux réacteurs pour la centrale nucléaire de Temelin. En début d'année, les Américains ont été appuyés par le département d'Etat en la personne de Hillary Clinton, qui avait mis en garde les Tchèques contre la dépendance énergétique de la Russie et intimidait Prague en brandissant la menace contre sa sécurité énergétique.

On se souvient également de la construction de la centrale nucléaire de Béléné en Bulgarie. Beaucoup d'experts expliquent la décision d'abandonner le projet de Sofia par la pression des Américains. Les Etats-Unis ont certainement la même approche avec les centrales nucléaires britanniques.

Il pourrait évidemment y avoir d'autres causes, liées à la surcharge des capacités industrielles de Rosatom. Un accord a été signé en novembre dernier pour la construction par Rosatom au Bangladesh de deux réacteurs de 1000 MW chacun à Ruppur, à 200 kilomètres de Dhaka. Miser sur les pays qui ne font pas partie de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) est plutôt logique. Selon les prévisions de consommation d'électricité, ce sont ces pays qui développent le plus activement le secteur énergétique nucléaire.

Cependant, il ne faut pas oublier que le climat politique dans ces pays est assez instable et donc ne pas tirer de croix sur l'Europe.

On constate un certain vide sur le marché européen qui pourrait être comblé par les technologies russes. Et il ne faudrait pas laisser passer cette chance.

Vedomosti

Successeur de Poutine : les recherches ont commencé

L'élite russe est disposée à voir le président Poutine se représenter en 2018 mais élabore tout de même des plans de secours, tout comme le premier intéressé, écrit mardi le quotidien Vedomosti. Evgueni Mintchenko et Kirill Petrov du holding Minchenko Consulting expliquent dans leur rapport que l'élite entre en course pour le poste de premier ministre car en cas de hasard tragique avec Poutine, celui qui occupe ce poste deviendrait automatiquement son successeur.

La course à la succession de 2006-2007 a permis de contrôler l'élite, écrivent les auteurs. Elle a repris aujourd'hui et oppose pour l'instant le premier ministre Dmitri Medvedev et le vice-premier ministre Dmitri Rogozine - mais il y aura d'autres participants et Poutine les encouragera.

Le top départ a été donné par l'annonce faite en novembre par Dmitri Medvedev, disant que le Kremlin était un fleuve dans lequel on pouvait entrer deux fois. Selon un haut fonctionnaire fédéral, cette déclaration a fait beaucoup de bruit au sein de l'élite. Dans cette lutte, les attaques ne seront pas perpétrées contre les prétendants mais plutôt contre leur entourage, estime la source. Les discussions sur un changement prochain de gouvernement sont plus actives et l’on s'attend à des attaques médiatiques contre certains ministres de Medvedev, constate une source proche de l'administration présidentielle.

Plusieurs facteurs jouent contre lui selon le rapport : le mécontentement de la bureaucratie aussi bien en ce qui concerne le retour de Poutine que le second mandat de Medvedev; la baisse du soutien de la population ; la position politique floue du premier ministre.

Les ressources perdues par Medvedev sont récupérées par le maire de Moscou Sergueï Sobianine et l'ancien ministre des Finances, Alexeï Koudrine. Les avantages de Sobianine? Ses bonnes relations avec les compagnies énergétiques et les oligarques, le plus grand appareil bureaucratique après le niveau fédéral et une forte base financière. La stratégie éventuelle de son équipe? Les élections anticipées (2013 ou 2014) du maire de Moscou, la victoire et la démonstration de son potentiel électoral, puis le passage au poste de premier ministre. Koudrine s'oppose à l'élite avec sa position de "Chevalier avare" mais il pourrait prendre la tête du gouvernement s'il était nécessaire de mener une politique anticrise.

Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou pourrait jouer le rôle de responsable anticrise du côté des structures de force. Ses inconvénients : un lien historique avec la famille de Boris Eltsine et les racines bouddhistes, qui ne plairont pas à la communauté orthodoxe. Son concurrent en la matière, Rogozine, est bien moins influent mais possède une grande expérience dans la politique publique.

Les représentants du ministère de la Défense et de Rogozine se sont refusés à tout commentaire. Selon un ancien fonctionnaire du ministère de la Défense, aussi bien Choïgou que Rogozine sont des figures publiques notables qui ont été nommés récemment, ce qui a probablement suscité l'intérêt des politologues. Mais en connaissant la pratique politique poutinienne, il est encore trop tôt pour lancer les paris.

Koudrine est le seul représentant du camp libéral, remarque Igor Iourguens du Comité des initiatives civiles fondé par l'ex-ministre – il n'y a pas de candidatures fatales, tous les prétendants sont expérimentés, bien que les discussions sur un successeur dans une société démocratique paraissent déplacées.

Les experts et anonymes qui prédisent la démission du gouvernement sont plus des médiums que des spécialistes, note la porte-parole du premier ministre, Natalia Timakova : c'est le président qui évalue le travail du gouvernement et le dernier grand événement au Kremlin (la présentation par le premier ministre des principaux axes d'activité), avec la participation du président et du gouvernement, témoigne de l'unité des objectifs et des tâches du président et du gouvernement.

Il est trop tôt pour parler d'un successeur en 2013, alors que Poutine insinue clairement qu'il pourrait participer à la Présidentielle de 2018, estime Dmitri Orlov, membre du conseil suprême du parti Russie unie. En effet, l'influence actuelle de Medvedev est incomparable avec sa popularité pendant sa présidence - il n'est plus le favori mais il n'est pas non plus sur la touche. La probabilité du retour de Koudrine est faible et Rogozine ne peut pas être considéré comme un acteur actif.

Izvestia

Des "cyno-souris" dressées pour trouver des explosifs

La Direction générale des renseignements (GRU) de l'état-major des forces armées russes a prévu pour le printemps des tests en conditions réelles d'une nouvelle "arme" : des souris de laboratoire spécialement dressées pour trouver des explosifs et des cachettes d’humains. Une source de l'état-major a déclaré que ces tests allaient être menés dans l'intérêt de tous les services spéciaux.

"Les souris sont appelées à remplacer les chiens pour trouver des explosifs et des munitions, ainsi que des personnes abritées dans des locaux et des caches. La GRU s’intéresse aux zones rurales et le FSB aux régions urbaines. En parallèle sera finalisée la mise au point des méthodes pour l'exploitation des souris par les unités spéciales", a déclaré la source.

Elle n'a pas indiqué l'endroit où seront organisées les expériences secrètes mais a rappelé que les souris de combat étaient activement utilisées par les services de sécurité et l'armée d'Israël. Ces rongeurs ont permis d'empêcher plusieurs attentats dans ce pays.

La source a énuméré les avantages des souris par rapport aux chiens : elles n'ont pas besoin de soins particuliers, avec une durée de vie relativement faible (2-3 ans) le dressage ne prend que deux semaines et leurs capacités olfactives sont supérieures aux chiens. Il existe déjà une entreprise en Russie qui mène des expériences avec des souris: le centre scientifique et technique EVRAAS. Le porte-parole du centre Anton Venediktov a déclaré que les objets vérifiés par leurs sujets provoquaient un changement important de leur fond émotionnel.

Selon Venediktov, l’avantage des souris sur les chiens est que leur système nerveux est moins organisé. Par conséquent, elles sont moins soumises aux sautes d'humeur. Par caprice ou inattention, le chien peut s'arrêter au mauvais endroit tandis que le comportement de la souris est plus stable.

"On dresse les souris pour détecter dans l'air les odeurs de certains produits. Lorsqu'elles les sentent, elles s'agitent ou prennent une pose particulière. Il est possible d'apprendre aux souris à signaler, entre autres, l'odeur d'une arme, d'un explosif, des drogues ou du corps humain", déclare Venediktov.

Elles peuvent être entraînées pour détecter 150 odeurs en un mois. Quelques grammes suffisent pour qu'elles découvrent des explosifs et elles trouvent les armes grâce à l'odeur de la poudre et de l'huile pour armes.

Un groupe de vérification est généralement composé de huit souris. En pratique, les huit se comportent de la même manière.

La journée de travail des souris est de 6 à 8 heures et l'ensemble de l'équipe préparée suffit pour un an de travail, déclare Venediktov.

Selon lui, le dispositif Bio Explorer est testé actuellement dans certains aéroports de Moscou. Anton Venediktov a refusé de répondre aux questions concernant la participation des souris du centre EVRAAS dans les tests du FSB et de la GRU mais a expliqué que techniquement, la formation d'unités mobiles spéciales ne poserait pas un grand problème.

 

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала