Les titres du 29 juin 2012

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Le Soudan au seuil d'une révolution// Annan prêt à prendre en main la politique syrienne// Medvedev aux Kouriles: le Japon furieux

Kommersant
Le Soudan au seuil d'une révolution

La vague de révolutions dans le monde arabe semble avoir atteint le Soudan. Une manifestation de masse aura lieu aujourd'hui dans la capitale Khartoum, organisée sur l'exemple du rassemblement des Egyptiens sur la place Tahrir l'année dernière, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

Les troubles ont commencé à Khartoum à la mi-juin. Les manifestants étaient principalement des étudiants qui craignaient une réduction considérable des bourses dans le cadre du programme de restriction des dépenses budgétaires. Auparavant, les autorités avaient renoncé aux subventions sur le carburant, ce qui a fait monter en flèche les prix des produits alimentaires et de première nécessité. L'université de Khartoum est devenue le centre des protestations.

Des affrontements entre les étudiants et la police ont eu lieu. D'autres couches sociales du Soudan ont rejoint les manifestations de jeunes et aujourd'hui des affrontements avec la police à Khartoum et dans d'autres villes se produisent presque tous les jours.

La plus importante action de protestation depuis de nombreuses années est prévue pour aujourd'hui. Les activistes ne cachent pas qu'ils prennent exemple sur la jeunesse égyptienne qui a renversé Hosni Moubarak suite aux manifestations sur la place Tahrir.

Comme dans le cas d'autres pays du printemps arabe victorieux, beaucoup de commentaires sur internet sont placés par des gens qui ont émigré en Occident. "Le régime au pouvoir a complètement détruit le Soudan. L'éducation et la santé sont délaissées. La société civile, qui était forte à une époque, est anéantie par le gouvernement. Près de 13 milliards de dollars ont été volés dans les caisses de l'Etat et déposés sur des comptes privés en Malaise. Le taux de chômage est si élevé que les jeunes ayant des diplômes de médecin, d'avocat et d'ingénieur doivent travailler comme chauffeurs de taxi", explique. Dina Eltegani, administratrice du groupe "Support Sudan" en citant sur Facebook les griefs contre le président Omar Béchir. Cette activiste qui vit à Berlin réfute l'affirmation selon laquelle  les troubles actuels sont dus exclusivement aux restrictions des dépenses budgétaires. "La révolution a mûri pendant 23 ans", a-t-elle déclaré.

Selon les experts, seul le règlement du conflit avec le Soudan du Sud permettrait d'éviter l'effondrement du régime au pouvoir. Jusqu'à présent les parties ne parviennent pas à s'entendre sur le prix du transit du pétrole sud-soudanais par l'oléoduc passant au nord, ce qui inflige un immense préjudice à l'économie soudanaise.

L'opposition soudanaise semble déjà convaincue de l'effondrement imminent du régime d'Omar Béchir. Mardi, l'alliance des partis locaux Forces d'entente nationale a convenu un plan d'action pour la période de transition. Après leur arrivée au pouvoir, les opposants ont promis d'annuler toutes les restrictions frappant les droits et les libertés, de libérer des prisonniers politiques et de stopper la hausse des prix. Ils ont également l'intention de former un gouvernement de transition qui sera chargé de la préparation d'élections législatives et présidentielle libres.
Les révolutionnaires soudanais, comme leurs prédécesseurs égyptiens, ne se demandent pas encore qui contrôlera le pays à l'issue des élections.

Moskovskie Novosti
Annan prêt à prendre en main la politique syrienne

L'émissaire de l'Onu Kofi Annan a développé son propre projet de gouvernement d'unité nationale, qui devrait mettre fin au conflit syrien. Ce plan sera examiné par la communauté internationale le 30 juin à Genève, écrit vendredi le quotidien Moskovskie Novosti.

Hormis Kofi Annan et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, leurs homologues des pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (Royaume-Uni, France et Chine), ainsi que des diplomates de Turquie, d'Irak, du Koweït et du Qatar participeront à la conférence internationale de Genève.

Annan n'a pas expliqué pourquoi l'Arabie saoudite et l'Iran n'étaient pas présents sur la liste des participants.

L'Arabie saoudite est l'un des pays les plus influents de la ceinture sunnite du monde arabe qui promeut activement l'idée du renversement du régime du président syrien Bachar Al-Assad.
A son tour, l'Iran chiite est considéré comme le principal protecteur d'Assad, dont le clan de chiites alaouites représente une minorité privilégiée dans une Syrie majoritairement sunnite.

La condition principale de la mise en place d'un gouvernement d'unité nationale, selon Annan, doit être son efficacité, ne serait-ce que sur le plan théorique. Dans le sens où Annan et ses partenaires de négociations doivent dresser la liste des principaux hommes politiques représentant les deux parties du conflit syrien, et exclure du nouveau gouvernement ceux qui saperaient le travail du nouveau gouvernement par leur présence.

Selon l'agence britannique Reuters, qui se réfère à des sources diplomatiques proches d'Annan, cette formulation est dirigée contre le président Assad, qui devient un symbole de plus en plus marqué de l'injustice du gouvernement syrien au fur et à mesure de l'escalade de la violence dans le pays.

Néanmoins, les sources de l'agence ont ajouté que l'exclusion d'Assad du nouveau gouvernement n'était pas une exigence prioritaire à l'heure actuelle.

Si les négociations de Genève portent leurs fruits, elles insuffleront une nouvelle vie dans le plan de paix syrien de Kofi Annan. Les tentatives du diplomate de faire régner la paix dans ce pays ont déjà connu un échec cuisant début juin, lorsque l'opposition armée syrienne a refusé de respecter la trêve en raison des provocations militaires du régime d'Assad.

Novye Izvestia
Medvedev aux Kouriles: le Japon furieux

La visite du premier ministre Dmitri Medvedev sur l'île d'Itouroup dans les Kouriles du Sud, prévue pour le 4 juillet, a provoqué de vives objections au Japon, écrit vendredi le quotidien Novye Izvestia.

Cela pourrait être un pas en arrière dans les accords entre le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre japonais Yoshihiko Noda concernant le rétablissement de la discussion sur le problème territorial et le développement des relations entre les deux pays, craint Tokyo.

"A l'heure actuelle, la Russie et le Japon établissent des relations de bon voisinage, mais les visites de ce genre sont capables de les refroidir, déclare Hakamada Shigeki, président du conseil indépendant de recherche pour la sécurité nationale. On se demande alors pourquoi le président Poutine, qui s'est entretenu de manière aussi conviviale avec le premier ministre Noda n'a pas bloqué cette initiative de Medvedev?

En outre, la visite du premier ministre russe à Itouroup n'implique aucune démarche politique.
Il s'y rend accompagné du ministre chargé du Développement de l'Extrême-Orient Viktor Ichaev et du ministre du Développement régional Oleg Govoroun pour contrôler la construction de l'infrastructure et des immeubles.

Selon les autorités locales, Itouroup - ainsi que Kounachir, dans l'éventualité d'une visite - se préparent à recevoir les représentants des autorités et ont commencé à nettoyer les routes et les villages.

"Le Japon ne peut pas ne pas réagir à la visite actuelle du premier ministre, explique Valeri Kistanov, chef du Centre d'études japonaises à l'Institut de l'Extrême-Orient de l'Académie des sciences de Russie. Mais il faut savoir qu'il s'agit du second déplacement de Medvedev dans les Kouriles, et pour cette raison les réactions seront plus faibles qu'en automne 2010, lorsqu'on a brûlé des drapeaux devant l'ambassade de Russie à Tokyo et envoyé par la poste des balles aux diplomates russes."

"Quoi qu'il en soit, il ne faut pas s'attendre à une détérioration importante des relations entre Moscou et Tokyo", selon lui.

Ces textes tirés de la presse russe n’engagent pas la responsabilité de RIA Novosti

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