Destruction de la Russie: Obama, disciple de Reagan?

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Dans les années 1980 aux Etats-Unis, l'administration Ronald Reagan avait mis en œuvre un "Plan de destruction économique et financière de l'Union soviétique". Quel est aujourd'hui le projet de l'administration Obama, pour qui Reagan est un modèle?

Dans les années 1980 aux Etats-Unis, l'administration Ronald Reagan avait mis en œuvre un "Plan de destruction économique et financière de l'Union soviétique". Quel est aujourd'hui le projet de l'administration Obama, pour qui Reagan est un modèle?

J'ai étudié de près la stratégie de l'administration Reagan pour la destruction de l'Union soviétique. Pendant de longues interviews, j'ai appris de la part des membres de son administration, dont son directeur pour la politique économique, comment le Conseil de sécurité nationale des USA avait commencé à élaborer le "Plan de destruction économique et financière de l'Union soviétique", en 1981.

Hormis les éléments purement économiques, ce document incluait également des mesures militaires, ainsi qu'une guerre idéologique et psychologique. Au fur et à mesure de la réalisation du plan, Washington faisait impitoyablement pression sur les partenaires européens - il les brisait littéralement. Le plan de Reagan était si secret que seule une douzaine d'hommes de Washington étaient au courant de son contenu. Même le vice-président George Bush n'en faisait pas partie – ses intérêts pétroliers allaient à l'encontre de l'un des points du plan: un complot avec l'Arabie saoudite pour faire chuter les cours de l'or noir. Certains aspects de la stratégie de Reagan, notamment concernant les hydrocarbures, ont commencé à être évoqués à une réunion de la Communauté des experts mi-mai.

Après les événements auxquels nous avons assisté depuis le début de l'année 2014, il ne fait plus aucun doute que Washington a commencé à réaliser un plan visant à "mutiler" la Russie, voire à la "détruire". De toute évidence, ce plan inclut les outils les plus variés: des sanctions économiques au soutien des ultranationalistes en passant par le recours aux sectes religieuses. La cause du lancement de ce scénario ne réside pas uniquement dans la position de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine. Il y a deux semaines, Washington grinçait des dents en regardant les Brics annoncer la création d’institutions internationales alternatives – le risque le plus systémique pour les intérêts des Etats-Unis.

Et cela ressemble fortement au risque face auquel les USA tentent toujours de se prémunir: l'apparition d'un Etat ou d'un groupe de pays capables de lancer un défi à la domination mondiale de Washington. Ajoutez au sommet des Brics la tournée du président russe Vladimir Poutine en Amérique latine, qui a forcément été interprétée par Washington comme le "retour des Soviets": et tout devient plus clair.

La semaine prochaine, nous publierons des informations plus détaillées sur les actions de l'administration Reagan et sur ce qu'on peut attendre aujourd'hui de l'administration Obama. Un président qui, malgré son orientation politique différente, considère Ronald Reagan comme son idole.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

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