- Sputnik Afrique, 1920
Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

Une monnaie commune aux BRICS risque de "faire avancer le débat autour du franc CFA"

Une monnaie commune aux BRICS risque de "faire avancer le débat autour du franc CFA"
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Dans ce numéro de L’Afrique en marche, l’ex-ministre algérien du Trésor, Ali Benouari, décortique les enjeux, les obstacles et les défis de l’instauration d’une monnaie commune aux BRICS+ et se penche sur la proposition d’utiliser les DTS (droits de tirages spéciaux) du FMI.
"Ce que l'Opep a échoué à faire, sur pression américaine, en mars 1975, les BRICS doivent aujourd'hui le faire, aller vers le DTS", affirme à Radio Sputnik Afrique l’ex-ministre algérien du Trésor (1991-1992) Ali Benouari, actuellement PDG d’Ecofinance à Genève et président de la Fondation Luc Montagnier, sur les enjeux et les défis de la monnaie commune aux BRICS.
Et de souligner: "la logique des pays occidentaux est une logique, je dirais, simpliste. Ils ont pris l'habitude de dominer, ils ont pris l'habitude de sous-estimer les autres, les non-Occidentaux. Donc ils se sont dits: "En les coupant du Swift, en les sanctionnant, on va les étrangler et ils vont abdiquer". [...] Les BRICS sont unis. On s'organise pour résister à ces pressions et pour cela on va créer et chercher à créer un système alternatif au Swift et une monnaie alternative au dollar".
Dans le même sens, M.Benouari souligne que "demain, l'Afrique peut-être pourrait remplacer le franc CFA par le DTS. L'expérience des BRICS risque quand même de profiter à l'Afrique, à faire avancer le débat autour du franc CFA."
Quid des discussions sur la création d'une monnaie commune pour l'AES? "Le Burkina, le Mali et le Niger feraient bien de créer leur propre monnaie, indépendamment du franc CFA, et d'autres pays aussi", estime l'expert, soulignant toutefois qu' "il faut bien gérer cette opération". "Au moins ils seront maîtres de leurs décisions d'investissement, pour financer leurs investissements, etc. Ils ne dépendront pas d'un pays tiers. S'il y a un secteur à financer, à développer, qui est prioritaire, par exemple certains minerais ou des investissements stratégiques, ces États pourront décider de le financer sans que quelqu'un d'autre vienne leur dire 'Non, ça c'est pas bon, c'est pas rentable'".
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