La visite à Moscou du président vénézuélien Nicolas Maduro ne débouchera pas sur un accord sur la réduction de la production de pétrole, estime Mikhaïl Kroutikhine, partenaire et analyste de l’agence de conseil RusEnergy.
"La visite à Moscou du président du Venezuela Nicolas Maduro n’aboutira pas sur un accord concernant la réduction de la production de pétrole, car le gouvernement vénézuélien devrait faire monter le prix du baril à environ 140-150 dollars pour s’acquitter de ses engagements sociaux", a déclaré M.Kroutikhine à RIA Novosti.
Selon l’expert, la Russie rejettera la demande vénézuélienne de réduction de la production de pétrole, car les revenus du pétrole et du gaz représentent 52% du budget russe.
"La Russie ne peut pas l’accepter parce qu’au Venezuela, les hydrocarbures assurent 96% du budget national, et 52% dans le cas de la Russie", a poursuivi l’expert.
M.Kroutikhine a rappelé qu’au début des années 2000, les revenus du gaz et du pétrole ne représentaient que 9% du budget russe. La Russie et le Venezuela sont dépendants de l’exportation d’hydrocarbures et cherchent peu à diversifier le reste de l’économie.