Le choix de RIA Novosti: les principaux événements de la politique mondiale en 2014

© Sputnik . Andrei SteninAffrontements dans le centre de Kiev (Archives)
Affrontements dans le centre de Kiev (Archives) - Sputnik Afrique
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L'année 2014 a été riche en événements qui ont changé le cours de l'histoire mondiale de manière irréversible. La guerre civile en Ukraine, la tension dans les relations entre la Russie et l'Occident, la menace de l'État islamique (EI), la propagation de la fièvre Ebola - tous ces sujets feront encore parler d'eux en 2015.

L'année 2014 a été riche en événements qui ont changé le cours de l'histoire mondiale de manière irréversible. La guerre civile en Ukraine, la tension dans les relations entre la Russie et l'Occident, la menace de l'État islamique (EI), la propagation de la fièvre Ebola - tous ces sujets feront encore parler d'eux en 2015.

Ukraine

La situation en Ukraine a occupé le devant de la scène cette année. Et pratiquement tous les autres événements majeurs de la politique étrangère de la Russie y étaient associés d'une manière ou d'une autre. Tout a commencé fin 2013, quand le gouvernement ukrainien de Nikolaï Azarov a reporté la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne. Une décision suivie de manifestations à Kiev et dans d'autres villes du pays, d'affrontements avec les forces de l'ordre, de négociations et de la signature d'un accord entre les autorités et l'opposition avec la médiation de l'UE. Mais malgré ce document, un coup d'État a éclaté en février 2014 et le président Viktor Ianoukovitch a fui le pays.

Règlement de la situation en Ukraine >>

La crise ne s'est pas calmée pour autant. En mars déjà, la Crimée rejoignait le territoire de la Russie, en avril une guerre civile commençait dans l'est de l'Ukraine, en mai se formaient les Républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, en juillet un Boeing malaisien était abattu dans le Donbass avec presque 300 passagers à son bord...

Les combats se sont poursuivis dans le Donbass pratiquement jusqu'à la fin de l'année, avec de brèves interruptions.

Une nouvelle Guerre froide?

Après la réunification de la Crimée avec la Russie et le lancement des opérations militaires du gouvernement ukrainien dans l'est du pays, les relations entre Moscou et l'Occident se sont significativement détériorées.

Bien que la Russie ait déclaré à plusieurs reprises ne pas être impliquée dans les événements au sud-est de l'Ukraine, ne pas participer au conflit intérieur ukrainien et souhaiter que l'Ukraine surmonte la crise politique et économique, elle a été confrontée à des pressions qu'elle n'avait pas connues depuis la fin de la Guerre froide.

En avril, après le rattachement de la Crimée au territoire russe, l'Assemblée parlementaire du Conseil européen (APCE) a privé la délégation russe de son droit de parole, de sa participation aux réunions des organismes réglementaires et à l'activité de suivi de l'APCE. Fin juillet, l'UE et l'USA sont passés des sanctions ponctuelles contre certaines personnes morales et compagnies aux mesures visant des secteurs entiers de l'économie russe. Moscou a réagi en interdisant les importations de produits alimentaires en provenance de pays ayant décrété des sanctions contre la Russie: les USA, les pays de l'UE, le Canada, l'Australie, la Norvège notamment. Toutes les relations entre la Russie et l'Otan ont été suspendues à partir d'avril, mais le Conseil Otan-Russie n'a pas été dissous et les pays membres de l'Alliance ont décidé de ne pas renoncer aux dispositions de l'Acte fondateur Otan-Russie lors de leur sommet au Pays de Galles en septembre. Les nouvelles autorités ukrainiennes ont commencé à évoquer une éventuelle annulation du statut de non-aligné du pays et une adhésion possible à l'Otan.

La Russie ne construira pas le gazoduc South Stream

Après beaucoup de péripéties, le projet South Stream ne sera finalement pas réalisé: le 1er décembre, lors de sa visite en Turquie, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que la Russie ne pouvait pas poursuivre la réalisation du projet, notamment à cause de la position
non-constructive de l'UE dont un texte, le Troisième paquet énergie, interdit aux compagnies productrices de gaz d'être propriétaires des gazoducs en Europe. Sous la pression de la Commission européenne, la Bulgarie a suspendu en août tous les travaux de construction du gazoduc.

South Stream: un projet qui restera sur le papier >>

Immédiatement après l'annonce de la fermeture du projet South Stream, le PDG de Gazprom Alexeï Miller a annoncé une alternative - construire un pipeline sous la mer Noire jusqu'en Turquie d'une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an - une capacité proche de South Stream.

Les Mistrals coincés

La livraison des deux porte-hélicoptères de classe Mistral en Russie et la tenue par la France des engagements du contrat ont occupé une place primordiale dans les relations franco-russes cette année. Conformément au contrat signé en 2011, le premier BPC, le Vladivostok, devait être remis à la marine russe en 2014. Le second, le Sébastopol, en 2015.

La Russie achète un BPC Mistral >>

Les USA s'opposent activement à la livraison des porte-hélicoptères.

De nombreux experts russes et français estiment que l'annulation de la livraison des Mistrals nuirait à l'image de la France en tant que fournisseur d'armements, aurait des répercussions sur l'industrie nationale et révélerait la dépendance du pays envers l'avis des USA. De plus, en cas de rupture du contrat, la France subirait des pertes financières: selon Le Parisien, le montant de la pénalité pourrait s'élever jusqu'à 3 milliards d'euros.

Une nouvelle guerre en Irak

Le président américain Barack Obama, qui vient de tenir sa promesse électorale de retirer les troupes américaines d'Irak, a redonné l'ordre de lancer des opérations militaires dans ce pays. Cette fois l'armée américaine ne combat plus les troupes gouvernementales, qui jouent le rôle d'allié des USA, mais contre l'organisation terroriste État islamique (EI), qui a proclamé en 2014 un califat sur les territoires irakiens et syriens qu'elle contrôlait.

La cruauté des islamistes, qui ont tué plusieurs milliers de civils, dont des citoyens américains, britanniques et français, et des centaines de milliers de gens qui ont perdu leur foyer ont poussé Washington et certains alliés à lancer en août des attaques aériennes contre les positions de l'EI en Irak et depuis septembre, une opération identique se déroule également en Syrie.

L'Occident a évoqué à plusieurs reprises la nécessité d'une coopération avec la Russie pour combattre ce groupe islamiste. Ces appels à unir les efforts ne sont pourtant pas convaincants, selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, car le président américain a désigné la Russie comme une menace tout aussi dangereuse que l'EI.

Le monde menacé par Ebola

La fièvre mortelle Ebola a resurgi avec une intensité sans précédent depuis quarante ans, en mars 2014 en Afrique occidentale. Déclenchée en Guinée, elle a traversé la frontière pour se répandre au Sierra Leone, au Liberia, au Nigéria et au Sénégal. Selon les informations officielles de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au 15 décembre 18 464 personnes avaient été contaminées par le virus mortel Ebola au Liberia, en Guinée et au Sierra Leone, 6 841 en sont décédées.

L'épidémie d'Ebola >>

En septembre, la fièvre a traversé l'océan - l'Américain Thomas Duncan est décédé dans le Texas après son retour du Liberia.

Il n'existe pas encore de vaccin officiel contre la fièvre Ebola et plusieurs pays travaillent à sa conception, y compris la Russie.

La question iranienne a demandé du temps

Le dixième cycle de négociations sur le programme nucléaire iranien, en novembre, était censé mettre un point final à cette longue épopée. Cependant, la seule volonté politique des six médiateurs internationaux (la Russie, l'Iran, la Chine, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne) et de l'Iran s'est avérée insuffisante. Les négociateurs ont décidé une fois de plus de reporter la date de signature d'un accord général à fin juin 2015.

Nucléaire iranien >>

Pourquoi les parties n'ont-elles pas réussi à trouver de compromis? Selon le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, ce retard s'explique par un manque de temps et un sérieux manque de confiance entre les négociateurs. Dans le même temps, on peut difficilement qualifier ces réunions d'échec - chaque cycle a permis de rapprocher les positions des parties et aucun recul n'a été enregistré.

Même les USA, qui adoptaient traditionnellement une position intransigeante vis-à-vis du programme nucléaire iranien, ont constaté la souplesse de Téhéran sur de nombreuses questions importantes.

En dépit de la prolongation des négociations de sept mois, le ministre iranien des Affaires étrangères est persuadé qu'un accord est possible dès mars 2015. La Russie est du même avis: le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré à RIA Novosti que ces délais étaient suffisants, et qu'une nouvelle prolongation était "trop risquée".

Pas d'indépendance pour l'Écosse, mais la Catalogne garde espoir

En Écosse, les partisans de la séparation du Royaume-Uni ont vu s'envoler leurs espoirs d'indépendance. Lors du référendum du 18 septembre, 55% des votants écossais se sont prononcés pour le maintien de l'Écosse au sein du Royaume-Uni et 45% contre. Sachant que pendant la campagne politique du pour et du contre l'indépendance de l'Ecosse, les sondages donnaient des résultats différents et jusqu'au dernier moment l'issue du référendum est restée inconnue.

L'expérience de l'Écosse a inspiré les nationalistes catalans, qui ont organisé leur propre référendum. Mais contrairement à Londres, Madrid a proclamé le vote "anticonstitutionnel" et a refusé de reconnaître ses résultats. Les partisans de l'indépendance de la Catalogne, menés par Artur Mas, ont organisé le 9 novembre un sondage sur l'indépendance. Plus de 80% des participants ont soutenu la souveraineté de la région.

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