Le danger d'intervention de l'armée ukrainienne en République populaire de Donetsk (DNR) persiste, a annoncé vendredi le premier ministre de cette république autoproclamée, Alexandre Zakhartchenko.
"Le danger d'intervention militaire n'a pas disparu. Nous décréterons la mobilisation, s'il le faut. Mais les femmes ne seront pas appelées sous les drapeaux", a déclaré M. Zakhartchenko.
"Quand l'armée ukrainienne comprendra que son échine est brisée, elle cessera ses activités criminelles. La paix ne s'établira que lors que tout le territoire [du Donbass] tombera sous notre contrôle. Pour le moment, nous ne contrôlons que la moitié de ce territoire", a répondu le premier ministre à la question de savoir quand la paix reviendrait dans la région de Donetsk.
Les autorités ukrainiennes mènent depuis avril dernier une opération militaire d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le Donbass suite au coup d'Etat de février. Selon l'Onu, les hostilités ont fait plus de 3.700 morts et plus de 9.000 blessés parmi les civils.
Le 5 septembre, les représentants de Kiev et les dirigeants des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont signé à Minsk un accord de cessez-le-feu, avec la médiation de la Russie et de l'OSCE.
L'application de ce document se heurte pourtant à des difficultés, car les échanges de tirs se poursuivent sur le terrain. Les autorités de Kiev continuent d'employer des armes lourdes, détruisant les infrastructures économiques et sociales de la région.
