Wolfgang Ischinger, président de la Conférence de Munich sur la sécurité, a déclaré au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung que "l'annexion" de la Crimée et la "déstabilisation du sud-est ukrainien par la Russie" avaient ouvert la boîte de Pandore en matière de règlement des situations conflictuelles.
Il a prétendu que Moscou ignorait les principes de paix et de stabilité en Europe et appelé à se pencher sur une alternative "légitime" au Conseil de sécurité des Nations unies qui, selon M.Ischinger, est incapable de remplir cette tâche.
"Nous considérons que les propos tenus par Wolfgang Ischinger visent à rejeter la responsabilité des tensions internationales sur autrui. C'est une entreprise stérile qui pourrait porter atteinte à sa réputation personnelle", annonce le communiqué du MAE russe diffusé jeudi.
"Les revues prétendument analytiques sur le thème ukrainien – en réalité franchement tendancieuses, provocatrices et antirusses - ne manquent pas ces derniers temps.
Nous constatons avec regret que le président de la Conférence de Munich sur la sécurité a rejoint ceux que n'arrêtent pas l'usage des doubles standards et le lancement de fausses accusations", stipule le communiqué.
Le MAE regrette que le responsable d'un tel forum international, qui a depuis de nombreuses années la réputation d'une tribune permettant de trouver des ententes et des compromis, prononce un tel discours.
"Il devrait être conscient des conséquences provoquées récemment par les actions unilatérales de l'Occident, bafouant le droit international, à commencer par l'agression de la Yougoslavie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu, l'invasion non sanctionnée de l'Irak et les bombardements de la Libye, en terminant par les événements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en général", souligne le ministère russe des Affaires étrangères.
