Les frappes aériennes menées unilatéralement sur les positions des djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie sans l'aval du gouvernement syrien se trouvent en contradiction avec le droit international, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"Nous sommes persuadés que la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme doit reposer sur les assises solides du droit international sous l'égide du Conseil de sécurité des Nations unies. La pratique des frappes aériennes menées unilatéralement sur l'EI en Syrie sans concertation avec le gouvernement syrien ne correspond pas à ces principes", a déclaré le ministre.
Et d'ajouter que pour réussir dans la lutte antiterroriste il fallait non seulement se concentrer sur la menace militaire que représentaient les djihadistes, mais examiner aussi les causes profondes du terrorisme.
Le groupe sunnite terroriste Etat islamique, une des formations djihadistes les plus cruelles, a gagné en puissance lors de ses opérations en Syrie, où il combat les troupes gouvernementales.
Il y a quelques mois, cette organisation a intensifié ses activités en Irak. Fin juillet, l'EI a proclamé un "califat islamique" sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle.
Depuis le 8 août, l'aviation américaine effectue des frappes contre les positions des djihadistes en Irak. Le 23 septembre, les Etats-Unis et de leurs alliés de la coalition ont commencé à bombarder les positions de l'EI en Syrie sans l'aval des autorités de ce pays.