La Russie présentera une analyse juridique à l'UNESCO sur la réunification de la Crimée avec la Russie en mars dernier, a annoncé vendredi à Paris la représentante de la Russie auprès de l'UNESCO Eleonora Mitrofanova.
"Cette analyse juridique est nécessaire pour montrer à nos collègues l'évolution de la situation, pour expliquer que ce n'était pas une mauvaise volonté ou un projet prémédité des autorités russes qui se sont attaquées à la Crimée. Cela s'est passé autrement", a indiqué Mme Mitrofanova devant les journalistes.
Elle a qualifié de dénuées de tout fondement les déclarations sur le caractère illégitime du référendum sur l'adhésion de la Crimée à la Russie, qui n'avait pas été approuvé par le gouvernement ukrainien. Elle a rappelé qu'en mars 2014, il n'y avait pas de gouvernement légitime en Ukraine suite au renversement du président Viktor Ianoukovitch.
Le Conseil exécutif de l'UNESCO, réuni pour sa 195e séance à Paris, a adopté la veille un projet de résolution ukrainien sur l'enseignement, la liberté d'expression et la protection des biens culturels en Crimée. 22 des 58 membres du Conseil ont voté pour le texte stipulant que les parties au dialogue sur la Crimée sont l'UNESCO et Kiev. 25 membres du Conseil se sont abstenus, huit membres ont quitté la salle pendant le vote et trois se sont prononcés contre.
Selon Mme Mitrofanova, l'UNESCO ne pourra pas assurer le respect de la résolution. Kiev étant incapable d'organiser une visite des représentants de cette organisation en Crimée, l'UNESCO devrait s'adresser plutôt aux autorités russes.
