La levée des sanctions contre la Russie dans le collimateur du Coreper (PAPIER D'ANGLE)

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Le Comité des représentants permanents de l'UE (Coreper) se réunit mardi pour examiner, entre autres, le dossier ukrainien. De ses membres peut dépendre la levée des sanctions européennes contre la Russie.

Le Comité des représentants permanents de l'UE (Coreper) se réunit mardi pour examiner, entre autres, le dossier ukrainien. De ses membres peut dépendre la levée des sanctions européennes contre la Russie.

Situation explosive dans l'est de l'Ukraine >>

L'UE a adopté en août et en septembre des sanctions contre plusieurs banques publiques russes et le secteur pétrolier du pays. Désormais, il est interdit aux investisseurs européens de délivrer de nouveaux crédits à cinq grandes institutions financières – Sberbank, VTB, Gazprombank, Rosselkhozbank et Vnechekonombank – pour une durée supérieure à 30 jours, ainsi que d'acheter leurs actions et obligations nouvellement émises d'une durée supérieure à 30 jours.

L'UE a également limité l'accès à ses marchés des capitaux à plusieurs compagnies russes dont Rosneft, Transneft et Gazprom neft. Elle a ensuite interdit les fournitures d'équipements et services pour l'exploration et l'exploitation pétrolière en eaux profondes, les travaux en Arctique et les gisements d'huile de schiste en Russie.

Enfin, l'Union européenne a adopté des sanctions contre l'industrie de l'armement russe en interdisant aux producteurs européens de livrer des produits à double usage – civil et militaire -  à neuf entreprises russes.

Quand il a annoncé cette deuxième série de mesures sectorielles le 11 septembre, le président du Conseil européen Herman van Rompuy, a déclaré qu'avant la fin du mois le Coreper analyserait l'application du plan de paix en Ukraine en s'appuyant sur les informations du Service européen pour l'action extérieure (SEAE). Rompuy avait souligné qu'à la lumière de cette analyse et si la situation sur place le permettait, la Commission européenne et le SEAE demanderaient de soumettre des propositions concernant le changement, la suspension ou la levée des sanctions en vigueur partiellement ou intégralement.

Ainsi, le Coreper examinera le 30 septembre la mise en œuvre du plan de paix en Ukraine à partir du rapport de la SEAE. "A la lumière de cette analyse et si la situation sur place le permet, la Commission européenne et le SEAE pourraient demander de soumettre des propositions concernant d'éventuels changements" du régime de sanctions, a déclaré une source de l'UE vendredi à RIA Novosti.

Garder l'espoir

La semaine dernière, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a dit espérer "que les conditions soient réunies pour régler la crise ukrainienne".

"J'espère qu'actuellement les conditions sont réunies pour tourner la page de ce conflit, qui n'est pas dans l'intérêt de l'Ukraine. Ce pays a le droit de vivre en paix. Je pense que la Russie n'est pas non plus intéressée par un conflit avec son voisin et toute l'Union européenne", a-t-il déclaré dans une interview accordée au Washington Post. Selon lui, l'UE n'aspire pas non plus au conflit avec la Russie. "On voudrait espérer que l'époque de la Guerre froide est révolue", a noté le président de la Commission européenne.

Pour sa part, van Rompuy a déclaré jeudi dernier: "Aujourd'hui, nous devons tous assurer la progression du processus de paix initié à Minsk afin que toutes les parties respectent le
cessez-le-feu et le plan de paix. Les sanctions ne sont pas une fin en soi, elles peuvent être révisées en cas de progrès palpable. Nous pourrions rétablir la confiance si les engagements étaient tenus".

La grande Allemagne

Cependant, après ces déclarations, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré lundi dernier que "l'Union européenne n'avait pas encore la possibilité d'annuler les sanctions contre la Russie".

Merkel a déclaré que des élections "libres" devaient se dérouler en Ukraine avant de lever les sanctions contre Moscou et que l'Occident devait être certain que la Russie n'aura "pas d'autres revendications territoriales".

Les pays du G7 (USA, Canada, France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Japon) et l'UE ont menacé le 25 septembre d'introduire de nouvelles sanctions contre la Russie si les accords de paix de Minsk n'étaient pas respectés.

La position de la Russie

Comme la déclaré ce week-end le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la chaîne Piatiy kanal, l'Occident doit prendre conscience de "l'inutilité des ultimatums et des menaces envers la Russie".

Le ministre espère que les relations tendues entre la Russie et l'Occident ne dureront pas.
Sergueï Lavrov a également noté que Moscou ne souhaitait pas poursuivre la guerre de sanctions et que la Russie n'avait pas l'intention de renoncer à la coopération avec l'Occident.

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