EI: ingérence tardive en Syrie et départ précoce d'Irak des USA (Panetta)

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Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont réussi à remporter leurs succès au Proche-Orient parce que les Etats-Unis se sont ingérés trop tard dans le conflit en Syrie et se sont retirés d'Irak trop tôt, a déclaré l'ancien chef du Pentagone Leon Panetta à la chaîne de télévision CBS.

Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont réussi à remporter leurs succès au Proche-Orient parce que les Etats-Unis se sont ingérés trop tard dans le conflit en Syrie et se sont retirés d'Irak trop tôt, a déclaré lundi l'ancien chef du Pentagone Leon Panetta à la chaîne de télévision CBS. 

"Je pense que nous en payons en partie le prix maintenant, vu l'offensive agressive de l'EI au Proche-Orient", a estimé M.Panetta, supposant que la lutte contre l'EI prendrait beaucoup de temps.

En 2012, M.Panetta, Hilary Clinton, alors secrétaire d'Etat, et le chef de la CIA appelaient le président Barack Obama à s'ingérer dans la guerre civile en Syrie, en livrant des armes aux adversaires du régime du président Bachar el-Assad, ce qui aurait pu, selon l'ancien chef du Pentagone, prévenir le renforcement ultérieur de l'EI.

"Je suppose que le président craignait que des armes ne tombent entre de mauvaises mains (…). Mais, à mon avis, il aurait fallu commencer à faire au moins quelque chose", a dit l'ex-secrétaire américain à la Défense, ajoutant qu'il ne fallait pas non plus partir d'Irak.

L'EI, appelé autrefois l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), sévissait au départ principalement en Syrie où il combattait les troupes gouvernementales, s'imposant comme l'une des organisations terroristes les plus cruelles. Il y a quelques mois, l'EI s'est soudainement activé en Irak, s'emparant d'importants territoires. 

Fin juillet l'EI a proclamé un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens sous son contrôle. Depuis le 8 août, l'armée américaine porte des frappes aériennes contre les positions des djihadistes de l'EI en Irak. Le président américain Barack Obama n'a pas exclu de mener des frappes aériennes en Syrie. Moscou insiste pour que cela ne se fasse pas sans l'aval des autorités légitimes du pays.

La Syrie est ravagée depuis mars 2011 par un conflit civil qui a déjà emporté les vies de plus de 200.000 personnes, selon les estimations des Nations unies. Les troupes fidèles au gouvernement de Damas affrontent plusieurs groupes de combattants dont le plus actif est celui de l'Etat islamique (EI).

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