Le rapport sur la situation en Ukraine publié lundi par le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme est partial et hypocrite, a déclaré mardi le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.
"Nous avons examiné en détail le quatrième rapport publié par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme et fondé sur les données recueillies par une mission de monitorage déployée en Ukraine. La conclusion principale que nous avons tirée est la suivante: le rapport n'est pas objectif et même hypocrite (…). Son message principal selon lequel le gouvernement ukrainien peut légitimement recourir à la force afin de rétablir l'ordre public et la loi dans l'est du pays (…) justifie l'opération punitive menée par l'armée ukrainienne", a indiqué le porte-parole, cité par le ministère des Affaires étrangères du pays.
D'après M.Loukachevitch, le rapport de l'Onu déforme les faits. "Il assure que Kiev a lancé l'offensive pour riposter aux insurgés. Il convient de rappeler que les habitants locaux ont pris les armes pour se protéger eux-mêmes et leurs familles contre les nationalistes radicaux et contre les néonazis, parmi lesquels des mercenaires", a poursuivi le diplomate.
Le rapport ne mentionne pas le fait que les troupes ukrainiennes ont eu recours au moins à quatre reprises aux systèmes de lance-roquettes multiples Grad, faisant 16 morts et de nombreux blessés parmi les civils.
Les auteurs du document ont passé sous silence les cas d'interpellation et de passage à tabac de journalistes travaillant pour les chaînes russes Zvezda et Lifenews.
"La déclaration affirmant que les deux correspondants de la chaîne russe VGTRK auraient pu être tués aussi bien par l'armée que par les insurgés est cynique", a conclu M.Loukachevitch.
