Les Etats-Unis encouragent l'utilisation d'armes interdites par les conventions internationales contre les civils dans le sud-est de l'Ukraine, estime Valeri Chmiakine, membre de la commission pour la défense et la sécurité du Conseil de la Fédération (sénat russe).
Le chef de l'administration municipale de Gorlovka (région de Donetsk) Igor Bezler a annoncé à RIA Novosti qu'il disposait de fragments de bombes à sous-munitions utilisées par Kiev et a proposé de les présenter à l'Onu en qualité de pièces à conviction.
La haute-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Navi Pillay a déclaré mercredi à RIA Novosti que l'Onu était prête à examiner les informations faisant état de l'utilisation d'armes prohibées par Kiev après en avoir reçu les preuves. Les armes à sous-munitions sont interdites par les conventions internationales.
"Kolomoïski [oligarque, ndlr] et Iaroch [chef du mouvement ultranationaliste Secteur droit, ndlr] possèdent leurs propres unités militaires, leurs propres armements et fonds nécessaires pour mener des opérations", a constaté le sénateur. Il est persuadé que le seul moyen de mettre un terme à l'utilisation des armes interdites est de contraindre Washington de faire pression sur Kiev.
"Le temps est venu d'accuser les Etats-Unis d'encourager l'utilisation d'armes prohibées contre les populations civiles du sud-est ukrainien", a affirmé M. Chmiakine.
Selon lui, l'Union européenne n'engagera une enquête sur l'utilisation de ces armes que lorsque des obus à sous-munitions commenceront à éclater sur le territoire de ses pays membres.
Les insurgés du Donbass ont à plusieurs reprises déclaré que les militaires pro-Kiev utilisaient des armes à sous-munitions. D'après le Comité d'enquête de Russie, les troupes ukrainiennes ont utilisé des lance-roquettes multiples Grad, des roquettes d'aviation non guidées à sous-munitions et d'autres types d'armements lourds.