Enrichissement d'uranium: l'Iran propose de prolonger les restrictions en vigueur

S'abonner
Lors des négociations à Vienne entre Téhéran et les six médiateurs internationaux, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a proposé à son homologue américain John Kerry de prolonger de plusieurs années les restrictions frappant les capacités iraniennes d'enrichissement d'uranium, a annoncé mardi le New York Times.

Lors des négociations à Vienne entre Téhéran et les six médiateurs internationaux, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a proposé à son homologue américain John Kerry de prolonger de plusieurs années les restrictions frappant les capacités iraniennes d'enrichissement d'uranium, a annoncé mardi le New York Times.

Selon le quotidien américain, qui cite une interview recueillie auprès de M. Zarif, la nouvelle proposition iranienne consiste à limiter l'enrichissement d'uranium au niveau actuel fixé par l'accord intermédiaire de Genève signé en novembre 2013.

L'uranium enrichi sera converti en poudre d'oxyde d'uranium, c'est-à-dire en semi-produit nécessaire pour fabriquer des barres de combustible pour les centrales nucléaires.

Téhéran s'engage dans le même temps à garantir qu'il ne construira pas de capacités servant à transformer les oxydes en gaz, ce qui pourrait constituer une étape intermédiaire vers la production de la bombe atomique, rapporte le journal.

En échange, l'Iran espère obtenir une levée graduelle des sanctions internationales.

"Je ne suis pas venu ici pour formuler des positions maximalistes. Je peux tenter d'élaborer un accord qui nous permettrait de conserver le niveau d'enrichissement actuel", a déclaré le ministre iranien cité par le New York Times.

Lors d'une rencontre à Genève le 24 novembre 2013, Téhéran et les six médiateurs internationaux (Russie, Etats-Unis, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) ont conclu un accord intermédiaire prévoyant une réduction substantielle du programme nucléaire iranien en échange d'une levée partielle des sanctions internationales.

Au terme de ce document, la partie iranienne s'engage à ne pas enrichir son uranium au-dessus de 5% et à ouvrir ses sites nucléaires aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Il s'agit pour l'Iran de prouver qu'il ne cherche pas à se doter de la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil. En contrepartie, l'Occident s'engage à assouplir les sanctions économiques infligées à la République islamique.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала