Kiev interprète le départ des indépendantistes de Slaviansk et de Kramatorsk comme une victoire. Cependant, ce genre d'"exploits" de l'armée ukrainienne coûte trop cher aux villes de l'est et à leurs habitants, écrit James Marson, envoyé spécial du Wall Street Journal.
Les militaires ukrainiens font usage de puissantes armes soviétiques dans l'est du pays, qu'il était prévu d'utiliser en cas d'éventuel conflit avec le bloc occidental pendant la Guerre froide. Dans les villes telles que Slaviansk les bombardements d'artillerie et aériens ont fait des dizaines de blessés civils. Les habitants sont en état de choc et les villes sont dévastées, rapporte l'auteur de l'article.
Ainsi, seulement dans le village de Nikolaïevka, via lequel Slaviansk était approvisionnée, les tirs d'artillerie de l'armée ukrainienne ont fait près de dix morts, plusieurs immeubles sont détruits, le toit d'une école s'est effondré. Les parents ont dû enterrer leurs proches sous le feu incessant.
"Ils ont transformé le pays en ruines", déplore une habitante pour le WSJ.
Les militaires annoncent qu'au cours de l'assaut sur Donetsk, où vivent près d'un million de personnes, l'armée utilisera des armes plus adaptées aux opérations en agglomération. Cependant, leur nombre est très limité au sein des forces armées ukrainiennes, écrit le WSJ. Les militaires, bien que Piotr Porochenko ait promis de ne pas attaquer Donetsk par les airs et de ne pas organiser des affrontements urbains, déclarent que des frappes chirurgicales contre les positions des indépendantistes sont envisageables.
