Irak: l'attentisme des USA pourrait provoquer une guerre régionale (expert)

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Les Américains cherchent à utiliser l'Iran pour combattre le groupe Etat islamique en Irak et au Levant, mais l'implication de Téhéran dans le conflit en Irak pourrait déclencher une guerre de grande envergure au Proche-Orient, estime le directeur de l'Institut d'étude de l'Iran contemporain Rajab Safarov.

Les Américains cherchent à utiliser l'Iran pour combattre le groupe Etat islamique en Irak et au Levant, mais l'implication de Téhéran dans le conflit en Irak pourrait déclencher une guerre de grande envergure au Proche-Orient, estime le directeur de l'Institut d'étude de l'Iran contemporain Rajab Safarov.

Selon lui, les Etats-Unis "refusent catégoriquement de s'ingérer" et "donnent carte blanche à Téhéran, car ils savent que des démarches de l'Iran sont inévitables, l'Iran ne pouvant pas s'abstenir de défendre les lieux saints chiites. Et l'implication de Téhéran par le biais du corps des Gardiens de la révolution islamique constituerait concrètement  un premier pas, un nouveau volet de la grande guerre arabo-perse", a indiqué M. Safarov, interrogé par RIA Novosti.

"Concernant EIIL, il faut dire que ces forces ne sont téléguidées ni par les Etats-Unis, ni par l'Arabie saoudite. Il y a beaucoup de citoyens d'Arabie saoudite qui ont déchiré leur passeport et déclaré que leur prochain objectif après la liquidation du gouvernement (irakien) d'al-Maliki était de se retourner contre l'Arabie saoudite et de détruire le régime saoudien. C'est pourquoi il est réellement important d'arrêter EIIL pour les Américains", a précisé le spécialiste.

Auparavant le président américain Barack Obama a indiqué que son pays était prêt à coopérer avec l'Iran pour régler la situation en Irak, où l'EIIL à tendance sunnite a pris les villes de Mossoul et Tikrit, et annoncé son intention de passer l'offensive contre Bagdad. L'Iran a une influence sur Bagdad, dont le pouvoir est composé de chiites.

La semaine dernière, le groupe sunnite EIIL a lancé une offensive contre les régions nord et ouest de l’Irak. Le groupe est appuyé par les sunnites mécontents de la politique du premier ministre chiite Nouri al–Maliki et par d’anciens militaires de l’armée de Saddam Hussein.

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