Législatives européennes: le mécontentement populaire est évident

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Il ne faut pas dramatiser la situation après les législatives européennes: les résultats n'affecteront ni le travail du parlement européen ni la disposition politique d'autres pays, estime Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs.

Il ne faut pas dramatiser la situation après les législatives européennes: les résultats n'affecteront ni le travail du parlement européen ni la disposition politique d'autres pays, estime Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue Russia in Global Affairs.

Mais la répartition des suffrages illustre le niveau d'aversion que la population envers le système politique dans de nombreux pays de l'UE.

Les partis d'extrême-droite et les eurosceptiques ont atteint des scores élevés dans certains pays de l'UE à l'issue des législatives européennes de dimanche. C'est le résultat de l'irritation des électeurs envers la politique d'austérité économique menée par Bruxelles. Les partis traditionnels, quant à eux, ont subi des pertes conséquentes. Le résultat du Front national de Marine Le Pen, qui a obtenu 22 des 74 sièges français selon les résultats préliminaires, est devenu le symbole du "virage à droite" du pays.

"Ces résultats n'affecteront pas le travail du Parlement européen car la majorité est toujours dans les mains des partis traditionnels. Cela n'affectera pas vraiment non plus la répartition des forces politiques des autres pays, car durant les législatives nationales les critères seront complètement différents. Mais ces résultats montrent le fort degré d'insatisfaction de la population envers le système politique et les choix proposés dans certains pays de l'Union européenne", a déclaré Fedor Loukianov à RIA Novosti.

Selon lui, pour les législatives européennes, les électeurs ne votent pas comme aux élections nationales mais partent de motivations plus rationnelles.

"Il est possible d'exprimer tranquillement son opposition à la politique de son gouvernement en votant pour des forces antisystèmes, ce qui s'est produit dans de nombreux pays où l'opposition a gagné, comme en Pologne. Cette force est tout à fait systémique mais elle s'oppose clairement au gouvernement, soit comme au Royaume-Uni et en France – des partis qui s'opposent fermement à la ligne dominante", a souligné l'expert.

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