Environ 10.000 personnes ont été déplacées en Ukraine depuis le début de la crise politique dans le pays, a annoncé mardi le Haut-commissariat de l'Onu aux droits de l'homme (HCR) cité par les médias européens.
Selon le HCR, la majorité des déplacés sont des Tatars de Crimée. Dans le même temps, les autorités locales ont récemment constaté "une augmentation de l'enregistrement de personnes d'ethnie ukrainienne, russe et de familles mixtes", précise l'organisation.
Les Tatars de Crimée, communauté de confession musulmane installée dans la région depuis le XIIIe siècle, y ont été déportés vers l'Asie centrale à la fin de la Seconde Guerre mondiale sur décision de Joseph Staline, qui les accusait d'avoir collaboré avec les Allemands.
Ils n'ont été autorisés à retourner en Crimée qu'à la fin de l'époque soviétique. Dans un rapport publié la semaine dernière, l'Onu a dénoncé les "persécutions" visant actuellement les Tatars de Crimée, notant que plusieurs milliers d'entre eux étaient "devenus des déplacés à l'intérieur de l'Ukraine".
