La russophobie des médias français se répercute de manière négative sur les relations entre les deux pays, a annoncé jeudi le représentant spécial de la France pour la Russie, le sénateur Jean-Pierre Chevènement, lors de la deuxième conférence annuelle "France-Russie: coopération et regard croisé sur le monde".
"La russophobie se propage dans les médias français et c'est regrettable, car en France l'opinion publique a toujours été russophile", a déclaré l'homme politique, dont les propos ont été retraduits du russe par RIA Novosti.
Le sénateur a en outre appelé les hommes politiques à ne pas se laisser influencer par les présentateurs de journaux télévisés. "Nous devons nous écouter mutuellement et essayer de comprendre à quoi pense notre partenaire. La crise ukrainienne a compliqué nos relations, mais je suis persuadé que le conflit peut être résolu par le biais d'un processus politique, sinon ce sera un vrai suicide", a souligné M.Chevènement.
L'ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov a de son côté indiqué que les médias dépeignaient la Russie comme un empire du mal et un ennemi potentiel. D'après le diplomate, cette approche crée défiance et hostilité, et génère une tension permanente.
"Les médias français tentent en permanence de jeter de l'huile sur le feu. Il suffit de regarder la télévision ou de lire la presse pour avoir l'impression que la Russie s'est transformée en Corée du Nord, que c'est un pays sauvage où des militaires patrouillent dans les rues et les gens sont jetés derrière les barreaux", a de son côté dit le chef du groupe Hermitage, Emin Iskanderov, avant de conclure que la presse française donnait une image extrêmement unilatérale de la crise ukrainienne, ignorant absolument le point de vue prorusse.
