Kiev ne compte pas remplir unilatéralement l'accord de Genève (candidat à la présidentielle)

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Les intérêts du sud-est de l'Ukraine sont partiellement représentés dans l'accord de Genève adopté hier par la Russie, l’Ukraine, l’UE et les USA visant à mettre fin aux violences dans le pays. Les manifestants de cette région ne sont pourtant pas prêts à remplir de manière unilatérale ses conditions, a déclaré le candidat à la présidentielle Oleg Tsarev à RIA Novosti.

Les intérêts du sud-est de l'Ukraine sont partiellement représentés dans l'accord de Genève adopté hier par la Russie, l’Ukraine, l’UE et les USA visant à mettre fin aux violences dans le pays. Les manifestants de cette région ne sont pourtant pas prêts à remplir de manière unilatérale ses conditions, a déclaré le candidat à la présidentielle Oleg Tsarev à RIA Novosti.

"C'est rassurant de voir que Sergueï Lavrov a transmis à John Kerry la résolution de notre mouvement, Sud-Est. Un conseil de coordination a été créé et les délégués élus de toutes les régions qui en font partie ont adopté cette résolution. En lisant l'accord de Genève, on peut dire que notre texte a influé sur l’accord final", estime Oleg Tsarev.

Parmi les exigences du conseil de coordination du mouvement Sud-Est figurent l'amnistie des prisonniers politiques, la cessation de l'opération antiterroriste, l'annulation de la mobilisation, l'octroi au niveau législatif du statut de deuxième langue nationale pour le russe, l'interdiction des partis néonazis et la mise en oeuvre de la réforme constitutionnelle pour le passage du pays au système fédératif.

Oleg Tsarev a relevé les points positifs du document signé par Sergueï Lavrov, John Kerry, Catherine Ashton et Andreï Dechtchitsa.

Il s'agit pour lui de l'amnistie des manifestants, la procédure de changement de la Constitution compte tenu des intérêts des régions et le désarmement des combattants. Parmi les aspects négatifs  le candidat a pointé le fait que rien n'avait été dit sur la fin des poursuites pénales contre les troupes spéciales présentes sur le Maïdan et l’absence de mention au fait que l'Ukraine devra devenir un pays avec deux langues nationales – russe et ukrainien. Il déplore également qu’on n'y décrive pas "la procédure de désarmement des groupuscules". Selon Tsarev, les combattants du Secteur droit doivent être désarmés en premier lieu et la Garde nationale dissoute.

Pour Tsarev l’inconvénient de ce document est qu'il "ne prescrit un retour des militaires dans  leurs bases - car les soldats se trouvent aujourd'hui dans le sud-est du pays".

Le candidat à la présidentielle ukrainienne estime que le gouvernement actuel de Kiev n'a pas l'intention de remplir les conditions de l’accord de Genève. "Bien que des négociations importantes se soient déroulées tout au long de la journée, l'escalade de la violence et les tirs ont continué pendant la nuit", a-t-il déclaré. Dans ces circonstances, les manifestants de l'est du pays ne peuvent pas commencer à remplir les conditions de l'entente.

"Ils ne peuvent pas déposer les armes ou libérer les bâtiments de manière unilatérale. Il faut élaborer un plan de retrait des troupes d'autodéfense pour que les manifestants de l'est commencent à se désarmer. Sinon, on arrivera au même résultat qu'avec l'accord signé par Ianoukovitch. Cette fois, il faut suivre un schéma différent. On ne fait pas confiance aux autorités, il faut faire en sorte qu'elles ne puissent pas nous mener en bateau", a souligné Oleg Tsarev.

Les représentants de la Russie, des USA, de l'UE et de l'Ukraine ont adopté hier à Genève un document sur la crise ukrainienne, appelant les belligérants à renoncer à la violence, l'extrémisme et la provocation, à désarmer les groupuscules clandestins, à libérer les bâtiments occupés illégitimement et à entamer un dialogue national sur la réforme constitutionnelle.

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