Pour régler le conflit en Syrie, l'opposition extérieure juge nécessaire de tenir le 3e round des négociations inter-syriennes à Genève, mais pense que la position américaine ne le permettrait pas, a indiqué jeudi Monzer Makhous, ambassadeur de la Coalition nationale syrienne en France.
Nous espérons encore un règlement politique en Syrie, mais la conférence de Genève est absolument nécessaire pour cela. Aucun résultat n'est possible sans elle", a déclaré M.Makhous lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
Par ailleurs, le représentant de la Coalition nationale des Forces de l'opposition et de la révolution syrienne a estimé que la rencontre de jeudi à Genève entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi ne débouchera pas sur la décision de tenir le 3e round de Genève-2.
"Je dirai que la décision sera bel et bien négative. Il n'y aura pas de 3e round, les Américains estimant que les conditions nécessaires n'étant pas encore réunies", a-t-il conclu.
La Syrie est secouée depuis plus de trois ans par un conflit civil opposant les troupes gouvernementales aux insurgés armés. Selon l'Onu, la confrontation armée a déjà coûté la vie à plus de 130.000 civils et fait 2,3 millions de réfugiés et 6,5 millions de déplacés à l'intérieur du pays.
Le deuxième round des consultations inter-syriennes s'est achevé le 15 février dernier à Genève sans aboutir à aucun compromis. Les représentants de l'opposition accusent Damas de faire traîner les négociations en longueur.
