L'Otan renforcera son contingent militaire en Europe (Rasmussen)

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Sur fond de tensions en Ukraine, l'Otan révisera ses projets de défense et augmentera son contingent militaire en Europe, a fait savoir mercredi à Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen.

Sur fond de tensions en Ukraine, l'Otan révisera ses projets de défense et augmentera son contingent militaire en Europe, a fait savoir mercredi à Bruxelles le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen.

"Un contingent militaire des pays de l'Alliance sera déployé [en Europe] afin d'augmenter notre aptitude au combat, ainsi qu'en vue d'exercices et d'entraînements. Nos projets de défense seront révisés et renforcés", a indiqué M.Rasmussen à l'issue d'une réunion du Conseil de l'Otan au niveau des ambassadeurs.

Et d'ajouter que si nécessaire, "d'autres mesures suivraient dans les prochaines semaines et mois".

Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la Constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Moscou conteste la légitimité des décisions de la Rada suprême.

Depuis le mois de mars, des manifestations réunissant des partisans de la fédéralisation de l'Ukraine se déroulent dans l'Est du pays: à Donetsk, Kharkov et Lougansk. Pour étouffer la protestation, les nouvelles autorités ukrainiennes ont lancé mardi une opération spéciale dans le sud-est de l'Ukraine.

Moscou a décisivement rejeté les tentatives entreprises par les Etats-Unis et une série de pays européens de rendre la Russie responsable de la situation en Ukraine.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a antérieurement noté que la partie russe se posait régulièrement des questions sur les raisons du rapprochement de l'infrastructure militaire de l'Otan des frontières russes ainsi que sur les raisons de la mise en place du bouclier antimissile pouvant être orienté contre les forces stratégiques de dissuasion nucléaire de Russie. Selon le ministre, il n'y a pas eu de dialogue sérieux sur ce thème au cours de ces dernières années, et pourtant personnes n'a renoncé au projet géopolitique de dissuasion de la Russie. 

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