Les journalistes norvégiens de l'organisation internationale Barents Press ont demandé à la Norvège de revenir sur sa décision d'interdire l'entrée au pays au journaliste russe Dmitri Kisselev.
"M.Kisselev est une personne controversée parce qu'il a sa propre vision sur la façon de la démocratie doit fonctionner, la vision que l'Occident ne partage pas. M.Kisselev a été invité à la conférence internationale de Barents Press pour évoquer la liberté de la parole en Russie et en Occident", lit-on dans la lettre adressée par les journalistes au ministère.
Selon eux, interdire le séjour en Norvège à M.Kisselev est une violation de la liberté de la parole.
"C'est une question de principe, parce que les journalistes norvégiens peuvent aussi se voir interdire l'entrée en Russie", indiquent les journalistes norvégiens de Barents Press.
Dmitri Kisselev, présentateur de télévision à la chaîne publique Rossia-1 et directeur général de l'agence d'information internationale Rossiya Segodnya (Russie d'aujourd'hui), figure sur une liste de citoyens russes et ukrainiens interdits de séjour dans l'UE pour le rôle qu'ils ont joué dans la crise en Ukraine. La liste a été adoptée par les ministres des Affaires étrangères de l'UE. La Norvège n'est pas membre de l'UE, mais elle a introduit les mêmes sanctions en tant que pays Schengen.
L'organisation Barents Press, qui réunit les journalistes finlandais, norvégiens, russes et suédois, a invité M.Kisselev à participer en qualité d'expert à son forum annuel programmé à Kirkenes du 24 au 27 avril. En 2000, M.Kisselev a déjà participé au forum de Barents Press. Cette année, le forum portera sur la liberté des médias en Russie et dans les pays de l'Europe du Nord.
Créée en décembre 2013 sur décision du président russe Vladimir Poutine, la nouvelle agence publique russe Rossiya Segodnya a absorbé l'agence RIA Novosti et la radio Golos Rossii (Voix de la Russie).
