La chef de la diplomatie transnistrienne Nina Shtanski a annoncé que le nouveau round des négociations sur le règlement du conflit en Transnistrie, prévu les 10 et 11 avril à Vienne au format 5+2, avait été reporté sine die, rapporte lundi le ministère transnistrien des Affaires étrangères.
Selon Mme Shtanski, cette position de Tiraspol s'explique par le fait que le parlement moldave n'a pas adopté la semaine dernière le projet de loi abrogeant les droits d'accise discriminatoires frappant l'importation des produits transnistriens.
"Ce projet de loi a été voté par le parlement [moldave], mais n'a pas recueilli le nombre nécessaire de voix. Cela empêche malheureusement un dialogue constructif" entre Tiraspol et Chisinau, a indiqué Mme Shtanski.
"Dès que cette question sera réglée, nous définirons une nouvelle date des négociations", a-t-elle déclaré à l'issue d'une rencontre avec le vice-premier ministre moldave Eugen Carpov.
A la chute de l'URSS, plusieurs régions moldaves de la rive gauche du Dniestr, alarmées par l'intention des milieux roumanophones de Chisinau de rattacher la Moldavie à la Roumanie, ont proclamé la République moldave de Transnistrie.
Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée, ce qui a déclenché un conflit armé qui a duré plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est actuellement maintenue par une Force multinationale comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. La République de Transnistrie souhaite se séparer de la Moldavie, tandis que Chisinau s'y oppose et lui propose une large autonomie.
Les négociations menées au format "5+2" (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les Etats-Unis en qualité d'observateurs) ont été suspendues en février 2006, mais reprises en janvier 2013.
