Journalistes russes interdits d'entrée en Ukraine: censure politique (Moscou)

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Le fait que les journalistes russes soient interdits d'entrée en Ukraine est une preuve de la censure politique exercée par Kiev, a déclaré jeudi à Moscou Konstantin Dolgov, délégué du ministère russe des Affaires étrangères aux droits de l'homme.

Le fait que les journalistes russes soient interdits d'entrée en Ukraine est une preuve de la censure politique exercée par Kiev, a déclaré jeudi à Moscou Konstantin Dolgov, délégué du ministère russe des Affaires étrangères aux droits de l'homme.

"Il s'agit d'une nouvelle action scandaleuse entreprise dans l'esprit de censure politique instaurée en Ukraine par ses autorités de fait. C'est une nouvelle démarche visant à priver des millions d'habitants d'Ukraine d'accès (…) à des informations objectives, véridiques et authentiques sur ce qui est en train de se produire dans ce pays, sur les violations flagrantes des droits de l'homme qui se poursuivent et visent notamment la population russophone", a indiqué M.Dolgov.

Et d'ajouter que les autorités ukrainiennes redoutaient que leur campagne de propagande et leur "lavage des cerveaux" soient neutralisés par les informations diffusées par les médias russes. Mercredi, il a été annoncé que des journalistes russes ayant visité la Crimée avaient été interdits d'entrée en Ukraine. En outre, fin février, le parti nationaliste ukrainien Svoboda (Liberté) avait proposé de priver d'antenne les chaînes de télévision russe. 

Le 25 mars, un tribunal de Kiev a ordonné de suspendre la diffusion de quatre chaînes russes, à savoir Pervy kanal, RTR Planeta, Rossiya-24 et NTV-Mir. Au 2 avril, un seul fournisseur ukrainien diffusait encore les chaînes russes en question.  

Un changement de pouvoir ayant toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat s'est produit en Ukraine le 22 février dernier. La Rada suprême (parlement) a destitué le président Viktor Ianoukovitch, réformé la constitution et fixé l'élection présidentielle au 25 mai. Moscou conteste la légitimité des nouvelles autorités du pays.

La république autonome de Crimée a refusé de reconnaître les nouvelles autorités ukrainiennes. Elle a proclamé son indépendance vis-à-vis de l'Ukraine et sa réunification avec la Russie au terme d'un référendum tenu le 16 mars, lors duquel 96,7% des habitants de la péninsule ont appuyé cette décision. La Russie et la Crimée ont signé le 18 mars dernier le traité sur le rattachement de la république de Crimée et de la ville de Sébastopol à la Fédération de Russie.

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