L'Etat ukrainien ne sera jamais stable si les autorités ne reconnaissent pas le russe en tant que seconde langue nationale, a déclaré dimanche le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"L'Etat ukrainien reste à consolider, et je ne crois pas qu'il soit possible de le faire en ignorant l'existence de la langue russe en tant que seconde langue nationale en Ukraine", a estimé le chef de la diplomatie russe.
Selon M.Lavrov, le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andreï Dechtchitsa et d'autres hauts responsables du pays se sont opposés, en marge du récent sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye, à l'idée d'octroyer au russe le statut de seconde langue en Ukraine, une telle mesure étant selon eux contraire aux bases fondamentales de l'Etat ukrainien.
Fin février, la Rada suprême (parlement ukrainien) a aboli la loi sur les bases de la politique linguistique d'Etat qui octroyait au russe le statut de langue régionale dans les territoires où les russophones représentaient plus de 10% de la population, soit dans 13 sur 27 subdivisions administratives, dont Kiev, la capitale.
Cette mesure, une des premières adoptées par les nouvelles autorités qui ont pris le pouvoir dans le sillage de manifestations de masse à Kiev, a envoyé un signal négatif à l'importante communauté russophone résidant en Ukraine.
