Crise ukrainienne: ne pas faire de la Russie un ennemi public N°1 (Fillon)

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Il ne faut pas faire de Moscou une sorte d'ennemi public numéro un, a déclaré jeudi l'ancien premier ministre français et un des principaux leaders de l'UMP François Fillon, blâmant la position des autorités françaises et américaines actuelles vis-à-vis de la Russie.

Il ne faut pas faire de Moscou une sorte d'ennemi public numéro un, a déclaré jeudi l'ancien premier ministre français et un des principaux leaders de l'UMP François Fillon, blâmant la position des autorités françaises et américaines actuelles vis-à-vis de la Russie. 

"Notre intérêt, c'est faire en sorte que la Russie s'ouvre, qu'elle s'arrime au continent européen, que progressivement elle devienne plus démocratique. Ce n'est pas de faire de la Russie une sorte d'ennemi public numéro qui considérera que s'il est agressé, il a des raisons d'agresser les autres", a annoncé François Fillon, cité par la presse française. 

Intervenant lors d'une conférence de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, l'homme politique a rappelé que durant son mandat de premier ministre il avait étroitement coopéré avec le président Vladimir Poutine, à l'époque chef de gouvernement. La Russie doit être une priorité de la diplomatie française, tandis qu'aujourd'hui, sous la pression du politiquement correct, Paris traite la Russie comme "une république bananière". 

Les Américains se comportent de façon "hystérique", et leurs actes aggravent la situation au lieu de l'améliorer, a poursuivi M.Fillon. 

L'homme politique français a en outre apprécié la position de la chancelière allemande Angela Merkel qui se rend régulièrement en Russie et entretient des relations de respect mutuel avec ses autorités. "Qui sert réellement les intérêts de l'UE? Mme Merkel", a souligné François Fillon. 

Un changement de pouvoir s'est opéré le 22 février à Kiev. La Rada suprême (parlement ukrainien) a démis le président Viktor Ianoukovitch de ses fonctions et réformé la Constitution. Ianoukovitch a qualifié ces événements de "coup d'Etat".  

Le 1er mars, le Conseil de la Fédération (sénat russe) a autorisé le recours à la force en Ukraine "en raison de la situation extraordinaire dans ce pays, de la menace pesant sur la vie des citoyens russes et des effectifs du contingent militaire russe qui sont déployés dans la république autonome ukrainienne de Crimée conformément à un accord bilatéral". 

Cette décision des autorités russes a provoqué une vive réaction de la communauté internationale, qui a accusé la Russie de chercher un prétexte pour envahir l'Ukraine. Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, ont même décidé de décréter des sanctions contre la Russie.  

Dans son interview du 4 mars, le président Vladimir Poutine a qualifié la situation en Ukraine de coup d'Etat et a mis en question la légitimité des organes du pouvoir ukrainien, à l'exception du parlement qui reste, selon lui, partiellement légitime. 

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