Des hommes armés ont essayé de s'emparer des sièges du parlement et du gouvernement de la république autonome de Crimée, dans le sud de l'Ukraine, dans la nuit du 28 février au 1er mars, a annoncé samedi le premier ministre criméen Sergueï Aksenov.
"La nuit dernière, nous avons déjoué des attaques armées contre le Conseil des ministres et le Conseil suprême de Crimée", a indiqué M.Aksenov lors de la première réunion du nouveau Conseil des ministres à Simféropol.
"Le moral de la police est très bas, les organes judiciaires sont inefficaces et incapables de rétablir l'ordre public, y compris à Simféropol, et ce, alors que des groupes armés et matériels militaires non identifiés se trouvent sur le territoire de la république autonome de Crimée. Dans ce contexte, nous avons décidé que j'assumerais le commandement temporaire de toutes les unités militaires et forces de sécurité qui devront obéir seulement à mes ordres", a déclaré M.Aksenov.
Le chef du gouvernement de Crimée a en outre annoncé avoir adressé une demande d'aide au président russe Vladimir Poutine pour garantir la sécurité des civils et "rétablir l'ordre constitutionnel dans la république autonome de Crimée".
Région peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome.
