Syrie: 5.000 morts depuis le début de Genève-2 (diplomate US)

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Près de 5.000 personnes ont trouvé la mort en Syrie depuis le 22 janvier, date de lancement du dialogue inter-syrien, dit Genève-2, a annoncé l'ambassadrice permanente des Etats-Unis auprès de l'Onu, Samantha Power.

Près de 5.000 personnes ont trouvé la mort en Syrie depuis le 22 janvier, date de lancement du dialogue inter-syrien, dit Genève-2, a annoncé l'ambassadrice permanente des Etats-Unis auprès de l'Onu, Samantha Power. 

"Selon certaines informations, près de 5.000 personnes ont été tuées depuis le début des négociations de Genève. C'est la période de mortalité la plus intense depuis le début du conflit et il ne s'agit que des trois dernières semaines", a déclaré la diplomate américaine à l'issue de consultations du Conseil de sécurité de l'Onu à huis clos consacrées à l'assistance humanitaire au peuple syrien.

Selon Mme Power, il faut admettre que la situation en Syrie se dégrade et que des mesures supplémentaires s'imposent. 

Les consultations en question se sont déroulées en présence de Valerie Amos, secrétaire générale adjointe de l'Onu aux Affaires humanitaires et coordinatrice des secours d'urgence. Les diplomates de 15 pays examinent au Conseil de sécurité deux textes de projet de résolution visant à assurer le libre-accès de l'aide humanitaire au peuple de Syrie, pays secoué depuis bientôt trois ans par un conflit opposant les troupes gouvernementales à l'opposition armée. 

Le premier texte a été présenté par l'Autriche, le Luxembourg et la Jordanie, le second par la Russie. Dans le même temps, la délégation russe insiste sur l'adoption d'une déclaration du président du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme en Syrie. "Si la résolution permet de fournir une aide sur le terrain, elle sera opportune", a dit Valerie Amos. 

Samantha Power a soutenu le premier projet de résolution qui prévoit une menace de sanction si un cessez-le-feu n'est pas instauré sous quinze jours. "Nous considérons que c'est un document juste et comptons sur le soutien de cette résolution par nos collègues au sein du Conseil de sécurité des Nations unies", a-t-elle indiqué. 

"Nous n'avons pas besoin d'une résolution pour la forme. Il vaut mieux ne rien adopter qu'adopter une résolution inutile", a poursuivi la diplomate américaine. 

De son côté, l'ambassadeur permanent de Russie auprès des Nations unies Vitali Tchourkine  a espéré que les parties arriveraient à un consensus sur le texte de la résolution. "Le fait que la situation humanitaire soit critique et que des mesures supplémentaires s'imposent pour l'améliorer nous rapproche", a expliqué le diplomate russe. 

La Russie avait plus tôt rejeté le projet de résolution présenté par ses partenaires du Conseil de l'Onu, craignant que ce document n'aggrave davantage la situation en Syrie et ne torpille les efforts de règlement politique traduits par la tenue de la conférence de Genève. 

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