Téhéran espère promouvoir la coopération bilatérale avec la Russie en dépit des pressions exercées par des pays tiers, a déclaré jeudi l'ambassadeur iranien à Moscou Mehdi Sanai.
"Nous espérons que la coopération permettra de compenser les problèmes apparus au cours de ces dernières années suite à l'introduction contre l'Iran de sanctions injustes, qui se sont répercutées sur le volume d'échange commerciaux", a indiqué le diplomate lors d'une table ronde à la Douma (chambre basse du parlement russe) intitulée "République islamique d'Iran: 30 ans de lutte et de création".
"Nous espérons que nos institutions technologiques et économiques ne prêteront pas d'attention aux pressions venant de l'étranger et développeront des relations tous azimuts", a conclu l'ambassadeur.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil. Téhéran reconnaît enrichir de l'uranium à 20%, mais affirme que ses activités ont pour seul objectif de satisfaire les besoins du pays en électricité.
Le 24 novembre 2013, l'Iran et les six médiateurs sur son dossier nucléaire (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne) ont conclu un accord intermédiaire aux termes duquel la République islamique s'est engagée à réduire son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions internationales décrétées à son encontre.
Le 20 janvier, Téhéran a annoncé avoir commencé l'application de cet accord.
Sur fond de détente autour du dossier iranien, Moscou et Téhéran comptent conclure un contrat prévoyant la livraison de pétrole en échange de la construction de chemins de fer. Les deux pays négocieraient en outre la livraison de pétrole iranien contre des équipements et des produits manufacturés russes. La possibilité d'une telle entente a provoqué une réaction hostile des Etats-Unis.
