La résolution sur l'Ukraine adoptée jeudi par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), qui n'exclut pas de priver de droit de vote la délégation ukrainienne lors de la session d'avril, est un exemple criant de "deux poids, deux mesures", a estimé le député russe Leonid Sloutski.
"Décréter des sanctions contre tel ou tel pays membre du Conseil de l'Europe est infructueux", a déclaré à RIA Novosti M.Sloutski, chef adjoint de la délégation russe à l'Assemblée.
Et d'ajouter que la thèse de la résolution, qui allègue les "pressions" prétendument exercées par Moscou sur Kiev, était "totalement absurde".
"Ce n'est qu'une tentative de rejeter sur la Russie la responsabilité que porte l'Occident dans les événements en Ukraine", a indiqué le parlementaire.
Selon M.Sloutski, "il est peu probable que le document de l'APCE ait été écrit au Conseil de l'Europe".
Depuis fin novembre, l'Ukraine est en proie à des manifestations violentes lancées par l'opposition, suite à la décision du gouvernement de suspendre la préparation d'un accord d'association avec l'UE. La contestation a connu un regain le 19 janvier, provoqué par l'adoption de lois anti-émeutes jugées "liberticides" par les opposants. Des affrontements opposant les protestataires à la police ont eu lieu à travers le pays. A Kiev et ailleurs, les manifestants ont occupé des bâtiments administratifs. Trois personnes ont trouvé la mort lors de ces troubles.
L'opposition a exigé la démission du gouvernement et la poursuite de l'intégration européenne de l'Ukraine. Le 28 janvier, le président a accepté la démission du premier ministre Nikolaï Azarov et a dissous le gouvernement qui poursuivra toutefois l'exercice de ses fonctions jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement. Le premier vice-premier ministre ukrainien Sergueï Arbouzov a été nommé chef du gouvernement par intérim.
