La décision d'introduire l'enseignement du russe dans les écoles de Syrie est dictée par les besoins du processus éducatif et non pas par des raisons politiques, a déclaré dans une interview à RIA Novosti le ministre syrien de l'Education Hazwane al-Wazz.
"L'introduction de la langue russe au programme d'enseignement des écoles syriennes est déterminée par la nécessité de diversifier les sources d'information et de familiariser les élèves avec la culture et la civilisation russe", a expliqué le ministre.
M.Wazz a expliqué que cette mesure avait été adoptée dans le cadre de la mise en place du plan d'amélioration du système scolaire syrien.
"Il ne s'agit pas d'un cas sans précédent. Par le passé, l'allemand et le russe étaient enseignés dans les écoles du pays au même titre que l'anglais et le français. Puis, cette pratique a pris fin", a poursuivi le ministre.
Le processus d'introduction de la langue russe devrait être mené à bien avant le début de l'année scolaire 2014-2015.
Le ministère syrien de l'Education a annoncé lundi 6 janvier sur son site internet avoir décidé d'offrir le choix entre le français et le russe comme seconde langue aux élèves de 5e, alors que seul le français était offert en option jusqu'ici, l'anglais étant également enseigné aux élèves dès l'âge de 6 ans.
Le ministre a démenti les informations selon lesquelles le russe serait introduit au détriment de la langue française suite aux tensions marquant ces dernières années les relations entre Damas et Paris.
"Le Russe sera enseigné comme deuxième langue étrangère et c'est l'élève qui décidera quelle langue apprendre. A l'avenir, l'allemand et l'espagnol seront également introduits au programme", a fait savoir M.Wazz.
Quant au personnel nécessaire pour enseigner le russe, cette question ne pose aucun problème, 50% des enseignants universitaires syriens maîtrisant cette langue.
"Nous avons le personnel nécessaire grâce aux relations qui liaient jadis l'Union soviétique et la Syrie", a souligné le ministre, avant de conclure que le ministère de l'Enseignement supérieur du pays envisageait d'ouvrir un département de russe à l'Université de Damas.
