Les eurosceptiques sont de plus en plus nombreux au sein de l'Union européenne, ce qui menace les fondements mêmes de l'organisation, a estimé lundi le président de la Commission pour les Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), Alexeï Pouchkov.
"Il s'agit d'une tendance générale quand dans la plupart des pays européens, les parti populistes de droite remettent en cause la participation de ces pays à l'Union européenne et à la zone euro. Nous l'observons dans de très nombreux pays", a déclaré le député lors d'une conférence de presse à RIA Novosti.
Et d'ajouter qu'il s'était récemment entretenu en France avec des politiques de premier plan, et que la montée du Front national (FN), parti devenu très populaire et ayant de solides perspectives d'entrer au Parlement européen, constituait une préoccupation majeure dans le pays.
Par ailleurs, M.Pouchkov a relevé que le Parti de la liberté (FPÖ) en Autriche, encore plus radical que le FN français, avait recueilli 21,5% des voix. Il a rappelé que le Parti des Vrais Finlandais (Perussuomalaiset), opposé à la politique de l'Union européenne, du moins en matière d'immigration, avait 18% des voix.
"De très importants mouvements radicaux d'extrême-droite existent en Grèce, aux Pays-Bas et dans plusieurs autres pays européens. Même en Allemagne, qui est le pays le moins affecté par la crise, un parti soutenant la sortie du pays de la zone euro a reçu 4,5% des voix aux dernières élections", a indiqué le parlementaire.
Selon ce dernier, tous ces exemples témoignent d'une puissante montée de l'euroscepticisme qui remet en cause les fondements même de l'UE.
"Cela ne signifie pas que l'Union européenne va s'effondrer, mais témoigne de l'existence en son sein de très sérieuses tendances à la révision de l'état et du modèle même de l'UE", a conclu le parlementaire.
