Lors du sommet Russie-UE fin janvier prochain, l'Union européenne discutera avec Moscou de sa pression sur l'Ukraine et d'autres pays de l'Europe orientale, a déclaré vendredi devant les journalistes à Bruxelles le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
"Nous en discuteront très ouvertement et sincèrement avec le président (russe Vladimir) Poutine. On peut le faire lors du sommet (Russie-UE). Nous n'évitons pas d'aborder ce problème, et nous parlerons ouvertement de notre préoccupation et des pressions exercées non seulement sur l'Ukraine, mais aussi sur la partie est de l'Union européenne et de l'Europe", a indiqué M.Van Rompuy, interrogé sur les événements en Ukraine et la position de la Russie.
Depuis le 21 novembre dernier, l'Ukraine connaît une crise politique déclenchée par la décision des autorités de suspendre les négociations en vue de conclure un accord d'association avec l'Union européenne, qui a entraîné d'importantes manifestations populaires à Kiev et dans d'autres villes du pays. Les manifestants réclament la démission du gouvernement et des élections présidentielle et législatives anticipées. Kiev a motivé par la situation économique grave de l'Ukraine sa décision que l'Occident désapprouve, en fustigeant les pressions de la Russie.
Or, le député à l'Assemblée nationale de France, Thierry Mariani, a rappelé récemment que l'Ukraine était un pays démocratique, et que "le gouvernement de Monsieur Ianoukovitch (…) a été élu démocratiquement, avec des élections validées par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)".
"Les pressions russes sont inadmissibles, mais les pressions plus feutrées de l'Union européenne le sont aussi", a-t-il estimé récemment dans une interview.
