Le Conseil national syrien (CNS), un des groupes les plus importants de l'opposition à Bachar el-Assad, a déclaré qu'il quitterait la Coalition nationale syrienne si cette dernière acceptait de prendre part à la conférence Genève-2, a déclaré le président du CNS Georges Sabra dans une interview à RIA Novosti.
Fin octobre-début novembre, la Coalition nationale syrienne doit se réunir en congrès pour décider si elle participera ou boycottera la conférence internationale Genève-2 axée sur le règlement du conflit armé en Syrie.
"Le CNS prendra part au congrès, mais si la Coalition nationale décide de participer à Genève-2, nous quitterons la Coalition", a déclaré M. Sabra.
Il a rappelé que le Conseil national syrien avait antérieurement annoncé son intention de ne pas participer à la conférence Genève-2 au motif que "la situation en Syrie et dans la région ne changeait pas".
"Cette situation ne contribue pas au développement d'une véritable solution politique [au conflit syrien]", a alors expliqué le président du CNS.
"Le but de la conférence [Genève-2] est de conclure une entente politique sur la cessation des hostilités et de l'effusion du sang, ainsi que d'ouvrir une voie permettant de passer de la dictature à la démocratie", a indiqué M. Sabra. Il s'est pourtant déclaré convaincu que cette conférence "ne donnerait pas le résultat souhaité".
Le Conseil national syrien est la première organisation importante à avoir réuni des groupes disparates d'opposants au régime de Damas après le début du conflit syrien au printemps 2011. La branche syrienne des Frères musulmans joue un grand rôle au sein du CNS.
En novembre 2012, le CNS a intégré la Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR). Bien que soutenue par de nombreux pays arabes et occidentaux, cette structure s'est avérée inefficace en raison des désaccords entre ses membres. Certains groupes de rebelles opérant à l'intérieur de la Syrie ont fait savoir qu'ils ne considéraient pas la Coalition nationale comme leur aile politique et qu'ils n'avaient pas l'intention de se soumettre à ses décisions.
