Les dirigeants palestiniens sont réservés sur les actuelles négociations avec Israël, le processus de paix ne pouvant aboutir que si les leaders des parties en conflit s'y engagent, a estimé mercredi Azzam al-Ahmad, responsable du mouvement au pouvoir Fatah.
"Ce qui s'est passé la nuit dernière et auparavant n'est que le prélude à des négociations dignes de ce nom. Pour le moment, nous ne sommes pas optimistes, Israël pratiquant une politique d'atermoiement", a déclaré l'homme politique à la radio La Voix de la Palestine.
M.al-Ahmad a cité le chef de la délégation palestinienne aux négociations avec Israël, Saeb Erekat, qui lui a confié en privé que "les véritables négociations ne commenceraient que quand les leaders des deux parties y seraient impliqués".
Par ailleurs, M.al-Ahmad a ajouté que les Palestiniens ne renonceraient jamais à leur intention de faire de Jérusalem la capitale de leur Etat, ce qui est inacceptable pour Israël, et continueraient d'insister sur le rétablissement des frontières d'avant la guerre de 1967 et le droit de millions de réfugiés de revenir dans les limites de l'Etat hébreu contemporain.
Le troisième volet de négociations palestino-israéliennes s'est déroulé la nuit dernière dans le plus grand secret. La délégation israélienne est conduite par la ministre de la Justice Tzipi Livni et la délégation palestinienne par Saeb Erekat.
M.Erekat se rendra jeudi le 22 août à Moscou pour informer le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov du déroulement du processus de paix.
