Géorgie: l'Otan appelle la Russie à s'engager à ne pas recourir à la force

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Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a appelé Moscou à respecter les accords de paix signés après le conflit de 2008 et à s'engager à ne pas recourir à la force contre la Géorgie, comme Tbilissi l'a fait à l'égard de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a appelé jeudi Moscou à respecter les accords de paix signés après le conflit de 2008 et à s'engager à ne pas recourir à la force contre la Géorgie, comme Tbilissi l'a fait à l'égard de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.
 
"L'Otan soutient la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues. Le nouveau pouvoir (géorgien, ndlr) s'applique encore plus que les autorités précédentes à améliorer les relations avec la Russie, et l'Otan salue ces efforts. Nous saluons l'engagement de la Géorgie sur le non-recours à la force et appelons la Russie à une démarche réciproque", a déclaré M.Rasmussen, intervenant devant les étudiants à la Bibliothèque nationale à Tbilissi.
 
Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili avait déclaré lors de la session du Parlement européen en novembre 2010 que la Géorgie ne recourrait jamais à la force pour le rétablissement de son intégrité territoriale et la restitution de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Depuis, Tbilissi a appelé à maintes reprises Moscou à en faire de même, rappelle l'agence News-Georgia.
 
Par ailleurs, le secrétaire général de l'Alliance a évoqué la mise en place d'un barrage de fil de fer barbelé à la frontière entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie, question examinée la veille avec le premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili.
 
"Nous partageons l'indignation de la Géorgie quant à la mise en place de barbelés. De telles démarches sont contraires au droit international et au cessez-le-feu (en date du 12 août 2008), entravent la libre circulation et pourraient contribuer à l'escalade de la tension. Cela est inadmissible et doit cesser", a souligné M.Rasmussen.
 
Selon Moscou, Tbilissi "attise artificiellement la tension" à l'approche de l'élection présidentielle en Géorgie prévue en octobre prochain.
 
Suite à l'attaque de l'armée géorgienne contre la capitale sud-ossète Tskhinvali le 8 août 2008, la Russie est intervenue pour mettre un terme à cette agression et a chassé les troupes géorgiennes de l'Ossétie du Sud avant de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, deux anciens territoires autonomes de la Géorgie. Pour toute réponse, Tbilissi a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et a décrété les républiques "territoires occupés".
 
Depuis le 1er octobre 2008, le respect des accords de paix signés entre la Russie et la Géorgie avec la médiation de l'Union européenne est contrôlé par plus de 200 observateurs civils de l'UE.

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