Le projet de résolution examiné mercredi par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu (CDH) lors des débats sur la Syrie est "dangereux et hypocrite", a estimé Alexeï Borodavkine, délégué permanent russe auprès des Nations unies et d'autres organisations internationales à Genève.
"Le document est en faveur de l'opposition radicale qui mise sur la poursuite du conflit armé, la déstabilisation ultérieure de l'Etat syrien, l'instauration en Syrie d'un régime antidémocratique et l'extension du chaos aux pays voisins", a déclaré M.Borodavkine.
Et de rappeler que les débats au Conseil des droits de l'Homme intervenaient à un moment où la communauté internationale redoublait d'efforts pour tenter de mettre sur pied une conférence internationale de paix sur la Syrie.
"On a bien l'impression que tout cela vise à torpiller les efforts de convocation d'une conférence internationale sur la Syrie", a indiqué le diplomate, en qualifiant ces débats d'"inopportuns et contreproductifs".
Selon M.Borodavkine, le projet de résolution du CDH vise à entraver le lancement d'un processus de paix en Syrie.
Le 7 mai dernier à Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont convenu de convoquer une conférence internationale sur le règlement en Syrie dans le sillage de la conférence de Genève en juin 2012. Les pays soutenant l'opposition syrienne et faisant partie du groupe des "Amis de la Syrie" se sont prononcés en faveur de cette initiative.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a exhorté mercredi à travailler honnêtement à la préparation de Genève 2 et ne pas admettre de deux poids, deux mesures.
