La décision de l'Union européenne d'autoriser les livraisons d'armes aux rebelles est illégitime et contraire aux normes du droit international, a déclaré mardi aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Notre attention a été retenue par la décision de ne pas fournir de matériel [de guerre] avant le 1er août et de revenir sur cette question le 1er août, sachant que cette période est très importante pour les efforts visant à réunir la conférence internationale [sur la Syrie]", a indiqué M. Lavrov.
"Il s'agit d'une approche responsable. Mais au fond, cette décision est illégitime en principe, car examiner sérieusement, au niveau officiel, la livraison ou pas d'armes à des acteurs non publics va à l'encontre des normes du droit international, dont les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats", a affirmé le chef de la diplomatie russe. Il a souligné qu'il s'agissait en l'occurrence d'une "ingérence militaire" dans les affaires d'un Etat souverain.
Les ministres des Affaires étrangères des 27 ne sont pas parvenus lundi à s'entendre sur la levée de l'embargo sur les armes pour les rebelles syriens. Pour éviter une scission au sein de l'UE, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a annoncé le droit de chaque Etat membre de prendre sa propre décision à ce sujet.
Selon le chef du Foreign Office, William Hague, l'absence de consensus sur la prolongation de l'embargo signifie de facto son abolition.