Une conférence internationale consacrée à la situation en Syrie pourrait se tenir début juin, a annoncé lundi lors d'une conférence de presse à Washington la porte-parole du département d'Etat américain Jennifer Psaki.
"Le secrétaire d'Etat américain [John Kerry] a fait savoir qu'il voulait convoquer cette conférence aussi vite que possible. Il a évoqué la fin mai, mais il est possible que ce délai soit repoussé à début juin", a indiqué Mme Psaki.
La haute diplomate américaine a expliqué que cette conférence avait pour but de réunir le gouvernement et l'opposition syriens à la table des négociations. Selon elle, les participants de la rencontre n'ont pas été déterminés pour le moment.
Jennifer Psaki a réaffirmé que Washington jugeait "indispensable" le départ du président syrien Bachar el-Assad.
"Le peuple syrien a fait comprendre sans équivoque qu'il ne voulait pas s'asseoir à la table des négociations avec ceux qui ont du sang sur les mains", a conclu la porte-parole de la diplomatie américaine.
La décision de la Russie et des Etats-Unis d'organiser une conférence sur la Syrie réunissant des représentants du gouvernement et de l'opposition a été annoncée le 7 mai par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue de négociations à Moscou avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Une telle rencontre serait conçue comme la suite de la conférence de Genève et viserait à promouvoir la mise en œuvre des dispositions énoncées dans le communiqué de Genève.
Réuni le 30 juin 2012 à Genève, le Groupe d'action sur la Syrie, comprenant les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, de la Turquie et de pays de la Ligue arabe, a formulé les principes de règlement de la crise syrienne. Ces principes prévoient notamment la mise en place d'un gouvernement de transition réunissant toutes les parties en conflit.
