Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite à Séoul, a espéré vendredi que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ferait finalement le bon choix en faveur de la reprise du dialogue en vue de désamorcer la crise actuelle dans la péninsule coréenne.
"Le dialogue est une condition sine qua non de la normalisation de la situation et de la dénucléarisation de la péninsule coréenne", a déclaré M.Kerry lors d'une rencontre avec son homologue sud-coréen, Yun Byung-se, rapporte l'agence Yonhap.
Et d'ajouter que l'escalade dans la crise était "inutile et pénalisante" pour la Corée du Nord.
Les chefs des diplomaties américaine et sud-coréenne ont insisté sur la nécessité du lancement de négociations avec la Corée du Nord, en espérant que son dirigeant Kim Jong-un ferait un "choix sage".
De son côté, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a indiqué que Séoul attendait avec impatience la décision de Pyongyang d'entamer le dialogue.
Ces derniers temps, les relations entre Séoul et Pyongyang se sont nettement dégradées. Début avril, la Corée du Nord a déployé sur sa côte est deux missiles balistiques à moyenne portée de type Musudan, leur portée théorique étant d'environ 3.000-4.000 km.
Le 5 avril, Pyongyang s'est déclaré incapable de garantir la sécurité des ambassades étrangères à partir du 10 avril en cas de conflit et a proposé aux représentations diplomatiques d'envisager l'évacuation de leur personnel. Le 9 avril, Pyongyang a même invité les étrangers en Corée du Sud à quitter le pays, indiquant que la situation dans la région risquait de dégénérer en une "guerre nucléaire". Dans une atmosphère extrêmement tendue, les Occidentaux s'attendent à un prochain tir de missiles par Pyongyang.
