Le scandale offshore s’étend aux entreprises

© Sputnik . Mikhail Kutuzov / Accéder à la base multimédiaKommersant
Kommersant - Sputnik Afrique
S'abonner
Une semaine seulement après le début de l'"Offshoregate", un terme désignant la publication progressive par le consortium Icij (Consortium international des journalistes d'investigation) de 2,5 millions de documents concernant les propriétaires de compagnies aux îles Vierges britanniques, un premier document dévoilant les fraudes fiscales commises par les entreprises a été publié, écrit jeudi le quotidien Kommersant du 11 avril.

Une semaine seulement après le début de l'"Offshoregate", un terme désignant la publication progressive par le consortium Icij (Consortium international des journalistes d'investigation) de 2,5 millions de documents concernant les propriétaires de compagnies aux îles Vierges britanniques, un premier document dévoilant les fraudes fiscales commises par les entreprises a été publié, écrit jeudi le quotidien Kommersant du 11 avril.


Cette publication concerne les japonais Marubeni et Tohoku Electric, qui ont investi en 2002 dans un projet en Australie via SPV, une société-écran de la zone offshore de Malaisie. L’Icij a ensuite dévoilé l'activité offshore d'ING et d'ABN AMRO. Il ne faut pas s'attendre à une publication rapide des bases de données d'Icij, notamment en raison des risques juridiques pour le consortium.

Les représentants de l'Icij (projet créé en 1997 par l'ONG de Washington Center of Public Integrity) ont révélé hier des informations qui ne concernent pas les hommes politiques ou leurs proches dans les milieux d’affaires mais le travail de grandes compagnies offshores.
 Le quotidien japonais Asahi Shimbun, qui a travaillé en 2011 sur d'autres projets avec l'Icij, a déclaré qu'il détenait la correspondance entre deux holdings japonais, Tohoku Electric et Marubeni, sur leurs pratiques d’optimisation fiscale pour la réalisation de projets énergétiques australiens en 2002 comme la centrale Millmerran dans le Queensland (en février 2013 Marubeni a annoncé qu'il vendrait cet actif) où les compagnies auraient investi via une chaîne de sociétés enregistrées aux Pays-Bas et dans la zone offshore de Labuan, en Malaisie.

La somme des investissements sciemment détournés du fisc japonais s'élèverait à près de 33 millions de dollars. Selon cette version, les compagnies n'ont pas dévoilé les bénéfices de ces opérations et les transféraient dans ces juridictions offshores. Tohoku Electric s'est référé à la légalité de cette transaction datant de 11 ans, tandis que Marubeni et les autorités japonaises se refusent à tout commentaire. Asahi ne publie pas ni ne cite les documents des transactions.

Pour l'instant, les premières informations rendues publiques par l'Icij concernent les grandes compagnies internationales et ses membres n'ont dévoilé que quelques documents ces derniers jours. Ils ont également révélé hier des informations sur les compagnies de la famille brésilienne Steinbruch (acier, textile, banques) sur les îles Vierges britanniques. La publication la plus sérieuse de l'Icij porte sur la participation des banques néerlandaises à l'industrie offshore. A en juger par la diminution de la fréquence des publications de l'Icij, le consortium a décidé de ne pas faire "exploser" la situation et de publier les documents et les enquêtes progressivement – y compris pour empêcher que les sources d'information soit démasquées et réduire les risques juridiques suivant les publications. Mais malgré la diminution du nombre de nouveaux articles, l'importance du projet de l'Icij ne fait que grandir.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала