Les affirmations de Tbilissi selon lesquelles les exercices militaires russes en mer Noire constitueraient une "menace à la stabilité régionale" sont infondées, a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch.
"L'exagération publique de la "menace russe" est un instrument souvent utilisé par la partie géorgienne en vue de masquer sa propre politique de confrontation. Il suffit de se souvenir du scandale autour des exercices russes de l'année dernière qui étaient présentés comme +une menace mortelle pour la Géorgie+", lit-on dans un communiqué publié lundi sur le site ministériel.
D'après le porte-parole de la diplomatie russe, la "profonde préoccupation" exprimée par Tbilissi face aux exercices revêt "un caractère imaginaire".
"Cela est d'autant plus évident compte tenu de la réaction adéquate du reste de la communauté internationale", a ajouté M.Loukachevitch.
Jeudi 28 mars, à quatre heures du matin, le président Vladimir Poutine a ordonné la tenue d'un exercice militaire surprise de grande envergure dans la région de la mer Noire, visant à contrôler l'état de troupes.
Selon le ministère de la Défense, les manœuvres ont impliqué 36 navires et près de 7.000 militaires des troupes d'intervention rapide, des troupes aéroportées, ainsi que des unités des troupes spéciales de l'état-major général des Forces armées. Jusqu'à 250 véhicules blindés, ainsi que plus d'une vingtaine d'avions et hélicoptères de combat ont pris part à l'exercice.
Le ministère géorgien des Affaires étrangères a exprimé ses préoccupations face aux manouvres russes, estimant qu'elles étaient "disproportionnées par rapport aux menaces réelles" et ne répondaient pas aux intérêts de la stabilité en Europe.
