Les autorités syriennes ont assuré mardi qu'elles ne feront jamais usage des armes chimiques interdites par les conventions internationales, rapportent les médias occidentaux se référant au ministre syrien de l'Information Omran al-Zohbi.
Cette déclaration intervient dans le cadre d'informations sur un tir d'un missile contenant des produits chimiques. Le pouvoir et l'opposition se sont mutuellement accusés d'être responsables de cette frappe.
"Le commandement de l'armée syrienne l'avait déjà dit et tient à le redire. Ni maintenant, ni par le passé, nos forces armées n'ont fait usage des armes interdites par les conventions internationales", a indiqué le ministre syrien avant d'expliquer que la position de Damas se basait sur des principes moraux, politiques et humanitaires.
Plus tôt mardi, l'agence syrienne SANA a rapporté que les terroristes avaient tiré un missile contenant des produits chimiques dans la province d'Alep, tuant une quinzaine de personnes, en majorité des civils.
Jusqu'à présent, la communauté internationale craignait davantage l'utilisation d'armes chimiques par les forces du président syrien Bachar el-Assad, et multipliait les mises en garde destinées à Damas contre un tel recours.
Intervenant début février lors de la 49e édition de la Conférence de Munich sur la sécurité, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que pour le moment, les armes chimiques étaient sous contrôle du gouvernement syrien, mais qu'il serait évidemment dangereux pour toute la région si ces armes tombaient entre les mains des insurgés.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place qui a fait, selon l'Onu, près de 70.000 morts et plus d'un million de réfugiés.
