Pas de missiles US en Pologne: les experts russes partagés

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Les experts russes sont partagés sur la décision de Washington de ne pas déployer de missiles intercepteurs supplémentaires en Pologne, les uns estimant que cette démarche vise à assurer la sécurité des Etats-Unis, d'autres étant persuadés qu'elle vise à intensifier le dialogue avec la Russie sur le système antimissile en Europe.

Les experts russes sont partagés sur la décision de Washington de ne pas déployer de missiles intercepteurs supplémentaires en Pologne, les uns estimant que cette démarche vise à assurer la sécurité des Etats-Unis, d'autres étant persuadés qu'elle vise à intensifier le dialogue avec la Russie sur le système antimissile en Europe.

Selon le chef du Pentagone Chuck Hagel, la mise en place d'une capacité de défense antimissile en Europe a été remise à 2022 faute de ressources budgétaires suffisantes. A cette occasion, le Pentagone a décidé d'utiliser les fonds affectés à l'implantation de missiles SM-3 IIB en Pologne pour déployer des missiles intercepteurs supplémentaires en Alaska et en Californie afin de parer aux menaces d'attaques balistiques émanant de Pyongyang.

"Je considère cette décision des Etats-Unis comme un signal de Barack Obama signifiant que Washington accepte de modifier ses projets concernant le bouclier américain compte tenu de la préoccupation de Moscou", a déclaré à RIA Novosti l'ex-responsable du ministère russe de la Défense, le général Evgueni Boujinski.

Selon lui, il s'agit d'une démarche confirmant que le président Obama souhaite poursuivre sa politique axée sur la stabilisation des rapports entre les deux pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le président de l'Académie des problèmes géopolitiques, le général à la retraite Leonid Ivachov, estime pour sa part que la décision de ne pas déployer de missiles intercepteurs supplémentaires en Pologne constitue une "démarche tactique" qui permettra plus tard à Washington d'obtenir des concessions de la part de Moscou.

M. Ivachov souligne en outre que les Etats-Unis redoutent la possibilité de voir la Russie former une alliance militaire avec la Chine.

Le rédacteur en chef du magazine "Défense nationale" Igor Korotchenko est loin de considérer la récente décision américaine comme une concession faite à Moscou.

"Il s'agit tout juste d'une correction apportée aux projets visant à déployer un système de défense antimissile à l'échelle mondiale. Les objectifs stratégiques des Etats-Unis n'ont pas changé. Ces derniers cherchent à s'assurer une invulnérabilité absolue à l'aide d'un parapluie antimissile", a affirmé M. Korotchenko.

Selon lui, dès que les Américains pourront se doter de missiles intercepteurs modernisés SM-3, ils ne tarderont pas à le faire.

Dans ce contexte, les mesures retenues par les autorités russes en qualité de réponse au futur bouclier antimissile en Europe seront maintenues, a conclu l'expert.

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